Vidéo Réseaux sociaux : Cédric O veut "un droit de regard" et pouvoir "imposer" une modération "à la hauteur de l'enjeu"
L'idée est de savoir s'ils font "les efforts nécessaires" en termes d'algorythmes et en moyens humains "pour éviter qu'il y ait des déferlements de haine en ligne", plaide le secrétaire d'État chargé de la Transition numérique et des communications électroniques.
L'État doit avoir un "droit de regard", mais aussi le pouvoir d'imposer une modération "à la hauteur de l'enjeu", aux différents réseaux sociaux, estime le 25 octobre sur franceinfo Cédric O, le secrétaire d'État chargé de la Transition numérique et des communications électroniques, après l'assassinat de Samuel Paty. Il souligne également l'importance de la création d'une division spécialisée pour centraliser la réponse pénale contre les contenus haineux.
"Je pense que non seulement il doit avoir un droit de regard, mais il doit avoir la capacité de leur imposer d'avoir une modération, qu'elle soit algorithmique ou humaine d'ailleurs, à la hauteur de l'enjeu. Je pense que c'est absolument indispensable", indique le secrétaire d'État, qui ajoute ne pas avoir aujourd'hui ni l'information, ni la capacité de contraindre les réseaux sociaux "à mettre en place une modération à la hauteur de ce qu'ils représentent".
Ils sont aujourd'hui des agora ou des places publiques sans équivalent dans la sphère française ou européenne, et donc, ils doivent assumer leurs responsabilités.
Cédric O, le secrétaire d'État chargé de la Transition numérique et des communications électroniquesà franceinfo
Cédric O souhaite donc pouvoir savoir la manière dont les réseaux sociaux modèrent les contenus, de manière algorithmique, "c'est-à-dire, comment cela marche, qu'est-ce qu'ils enlèvent, est-ce qu'ils repèrent les contenus les plus viraux, quels genre de termes ils repèrent", mais aussi connaitre ne nombre de modérateurs humains chargés de surveiller les contenus en français, "pour savoir, au fond, s'ils font les efforts justes et nécessaires pour éviter qu'il y ait des déferlements de haine en ligne".
Il n'y a pas d'anonymat en ligne
Le secrétaire d'État souligne par ailleurs que l'anonymat sur les réseaux sociaux n'existe pas. "Vous avez un identifiant, qui n'est pas votre fonction et votre nom, mais la plupart du temps on arrive à vous retrouver". Pour Cédric O, la création d'une division spécialisée au parquet de Paris, est extrêmement importante. "Aujourd'hui, si vous êtes à Carcassonne ou Perpignan et que vous insultez quelqu'un en ligne, cela relève du parquet de votre juridiction. Or, dans cette volonté de combattre la haine en ligne, il y a un effet d'expérience et de connaissances des mécanismes d'internet absoluments importants". En centralisant auprès d'un même parquet, celui-ci "va gagner en expérience" et sera "beaucoup plus efficace", assure-t-il.
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