Escroquerie : les témoignages douloureux de victimes d’arnaques à l’amour

En 2019, Anna Guard est contactée par un homme sur les réseaux sociaux. Il se présente comme Adrian Fernandez, et dit être un légionnaire de 34 ans. Ils commencent à échanger, et rapidement les sentiments s’installent. "On se disait des banalités au début, et puis après, l’intimité s’est installée. Des ‘je t’aime’, ‘je vais vivre avec toi’. On y croit, quoi", raconte la victime. Au bout de quelques semaines, il lui demande de l’argent. L’homme prétend être en mission à l’étranger, et si Anna veut continuer à lui parler ou espérer pouvoir le voir, il faut qu’elle paye. 

5 200 euros versés à un faux profil

Amoureuse, elle le fait. "J’ai fait un dossier de surendettement, je ne payais pas mes loyers, des fois je ne mangeais pas pour lui envoyer le peu d’argent que j’avais, parce qu’à cette époque-là, je touchais le RSA", témoigne Anna. Après un an et demi d’échange, Anna comprend qu’elle s’est fait piéger. Il s’agit d’un faux profil, à qui elle aura versé au total 5 200 euros. Depuis, Anna Guard s’est reconstruite, et a fondé une association pour les victimes de ces arnaques aux sentiments.  

Emmanuelle a elle aussi été approchée par un de ces escrocs, mais cette fois-ci sur un site de rencontres. Les hommes derrières les messages se trouvent souvent à des milliers de kilomètres, notamment en Afrique de l’ouest.