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Près d'un foyer sur cinq est privé d'un "véritable" très haut débit, selon l'UFC-Que Choisir

L'Etat a mobilisé presque 36 milliards d'euros, dès 2013, pour que tous les Français aient une connexion internet ultra rapide.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Un technicien installe la fibre optique dans un quartier de Toulouse, le 20 octobre 2021. (ARNAUD CHOCHON / HANS LUCAS / AFP)

Loin du compte. Près d'un foyer sur cinq, soit 11,8 millions de consommateurs, est encore privé d'une "véritable" connexion à internet à très haut débit, selon une étude publiée mardi 18 avril par l'UFC-Que Choisir. "Si les chiffres officiels montrent que l'objectif a été atteint", l'institut souligne que son étude "oblige cependant à atténuer le satisfecit du gouvernement", alors que pour 17,2% des foyers, soit 11,8 millions de consommateurs, l'accès à ce très haut débit (supérieur à 30 Mbits/s) "n'est possible qu'en souscrivant à des offres utilisant des technologies hertziennes (4G fixe, THD radio) ou satellitaires". "Or, il s'agit de technologies de second ordre par rapport aux offres utilisant les réseaux filaires traditionnels" comme la fibre optique, ajoute l'association.

Une fracture numérique dans les départements ruraux

Lancé en 2013 pour que tous les Français aient une connexion internet ultra rapide et que la France accélère l'installation de la fibre optique sur son territoire, le plan gouvernemental France très haut débit (THD) a mobilisé presque 36 milliards d'euros d'investissements publics et privés en dix ans, selon France Stratégie, organisme rattaché à Matignon. Fin 2022, le nombre d'abonnements à très haut débit était estimé à 21,5 millions, selon l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), dont 18,1 millions en fibre optique. Le gouvernement affiche l'objectif d'une "généralisation" de la fibre optique d'ici à 2025.

L'UFC-Que Choisir précise que "ce sont les départements les plus ruraux qui sont les principales victimes de la fracture numérique". Pour lutter contre la fracture numérique et permettre "un véritable" accès au très haut débit pour tous les consommateurs, l'association plaide notamment pour "un droit opposable" à un accès à internet de qualité, "basé à la fois sur la détermination par la loi de débits minimaux dont doivent bénéficier les consommateurs, et sur les indemnisations dont ils devraient bénéficier si ces débits ne sont pas atteints".

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