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Cinq choses à savoir sur Sundar Pichai, le nouveau patron de Google

Le bras droit de Larry Page est le grand bénéficiaire de la réorganisation du groupe, désormais baptisé Alphabet.

Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Sundar Pichai fait une présentation au congrès de Barcelone sur l'univers des téléphones mobiles le 2 mars 2015. (LLUIS GENE / AFP)

Jusqu'où ira Sundar Pichai, qui prend la direction de Google ? Le géant des nouvelles technologies a annoncé, lundi 10 août, une vaste refonte de sa structure via la création d'une nouvelle entité baptisée Alphabet. Dans le nouvel organigramme, Sundar Pichai prend du galon. L'actuel vice-président chargé des produits est nommé directeur général de Google, poste jusque-là occupé par Larry Page. Lui devient directeur général d'Alphabet.

Sundar Pichai fait désormais partie des stars de la Silicon Valley. Francetv info liste les cinq choses à retenir de cet homme discret présenté par les médias américains comme un "as du mobile".

1 Enfant, un téléphone fait sa vocation

Sundar Pichai est né en 1972 en Inde. "Il vit dans un deux-pièces avec ses parents et son petit frère à Chennai" (anciennement appelée Madras), rapporte le magazine Usine digitale. "Pour se déplacer dans les rues tortueuses de la ville, les quatre membres de la famille s'entassent sur le même scooter", poursuit le journal.

Sa vocation pour les nouvelles technologies naît lorsqu'il a 12 ans. En 1984, son père, ingénieur électricien pour le conglomérat britannique GEC, achète un téléphone. L'enfant est immédiatement fasciné par les possibilités de l'appareil, et ce très bon élève se découvre un nouveau don : une incroyable mémoire des chiffres. Il a raconté à Bloomberg Business (en anglais) qu'il se souvenait de tous les numéros qu'il avait composés, au point, dit-il, que son oncle l'appelait quand il avait égaré celui d'un correspondant.

Le Times of India (en anglais) relève que Sundar Pichai, diplômé de l'Institut de technologie de Kharagpur, a ensuite poursuivi ses études aux Etats-Unis. Il est titulaire d'un master en sciences à l'université de Stanford et de gestion d'entreprise de la Wharton School de l'université de Pennsylvanie.

2 Il a rendu Chrome incontournable

Après avoir travaillé pour le fabricant de semi-conducteurs Applied Materials, puis, brièvement, pour le cabinet de conseil McKinsey, Sundar Pichai entre en 2004 chez Google en tant que "product manager". Il fait partie de l'équipe qui lance le navigateur internet Chrome en 2008.

Selon l'Usine digitale, il persuade les cofondateurs de Google, Sergueï Brin et Larry Page, de se lancer dans la bataille des navigateurs web pour tailler des croupières à Internet Explorer (Microsoft) et Firefox, qui dominent alors le marché. Il obtient gain de cause alors que le PDG de Google, Eric Schmidt, juge que le jeu, trop cher, n'en vaut pas la chandelle.

Pari gagné, au-delà de toute espérance. Après des débuts chaotiques, le navigateur de Google est devenu le plus utilisé au monde. En trois ans, écrit L'Obs, "Chrome a conquis le monde et balayé Internet Explorer de la carte". Et ce n'est pas un euphémisme, comme le montre cette carte de Dadaviz :

3 C'est un génie du mobile

Mais c'est le projet Android, le système d'exploitation mobile de Google, qui assoit définitivement sa position au sein du géant de l'internet. Le trafic sur les téléphones mobiles explose, aux Etats-Unis comme partout ailleurs. En mars 2013, explique Le Monde, Sundar Pichai met ainsi "l'accent sur les marchés émergents, en concevant un logiciel moins gourmand qui puisse tourner sur les terminaux d’entrée de gamme".

Google le reconnaît désormais comme un talent hors pair pour développer et promouvoir des produits grands publics. Dans un portrait publié en 2014 par Bloomberg Business, le quadragénaire est décrit comme étant "l'homme le plus puissant dans le secteur du mobile", relate le Huffington Post.

4 Larry Page l'adore

En devenant directeur général de Google, Sundar Pichar remplace Larry Page – qui occupe le même poste dans Alphabet, la holding qui va gérer toutes les sociétés de Google. Celui qui a co-fondé le moteur de recherche en 1998, avec Sergueï Brin, ne tarit pas d'éloges sur son poulain.

Ainsi, lorsqu'il annonce que son bras droit lui succès, Larry Page se dit "très fortuné d'avoir quelqu'un d'aussi talentueux que lui pour diriger un Google légèrement aminci". Et le nouveau boss d'Alphabet d'ajouter : "Sundar dit les choses que j'aurais dites (et parfois mieux !) depuis un peu de temps maintenant", mais "il est vraiment monté en puissance depuis octobre".

5 Toute la Silicon Valley lui faisait du pied

Repéré par les autres géants du net de la Silicon Valley, Sundar Pichai aurait été approché par Twitter en 2011, et Google lui aurait octroyé un bonus exceptionnel de 50 millions de dollars (45,5 millions d’euros) pour le retenir,affirme Le Monde.

Son nom revenait encore, affirme le quotidien, lorsque Microsoft se cherchait un nouveau patron (c'est d'ailleurs un autre homme né en Inde, Satya Nadella, qui a été désigné en février 2014 à la tête de l'entreprise). En nommant Sundar Pichai directeur général le 10 août, Google s'est donné les moyens de le retenir durablement à Mountain View.

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