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Migrants : l'usage des drones autorisé par la préfecture des Alpes-Maritimes pour surveiller la frontière italienne

Deux caméras au maximum pourront fonctionner en simultané sur ce territoire frontalier jusqu'au 9 août prochain, précise jeudi la préfecture des Alpes-Maritimes auprès de France Bleu Azur.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Azur
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Temps de lecture : 2min
Un drone de l'armée française, en démonstration en Haute-Loire, en avril 2023 (image d'illustration). (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

La préfecture des Alpes-Maritimes autorise l'usage des drones pour surveiller la frontière italienne, pour lutter contre les passages irréguliers de migrants en France, a appris France Bleu Azur jeudi 11 mai. La préfecture a publié un arrêté dans lequel elle autorise cet usage jusqu'au 9 août prochain, "des aéronefs sans équipage à bord", précise l'arrêté.

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Dans un périmètre défini, la "captation, l'enregistrement et la transmission des images" par deux caméras, doivent aider à lutter contre les passages irréguliers, "un flux migratoire en provenance de l'Italie multiplié par quatre", depuis le début de l'année, avec "plus de 9 000 individus non admissibles, en situation irrégulière ont été interceptées". Deux caméras, au maximum, pourront fonctionner simultanément sur ce territoire frontalier.

150 policiers supplémentaires dans les Alpes-Maritimes

D'après la préfecture, le drone est la meilleure solution pour surveiller la frontière italienne. "L'intérêt est de disposer d'une vision en grand angle pour permettre la surveillance de la frontière tout en limitant l'engagement des forces au sol, le recours aux dispositifs de captation installés sur des aéronefs est nécessaire et adapté ; il n'existe pas de dispositif moins intrusif permettant de parvenir aux mêmes fins".

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Elle justifie ce choix par "la difficulté du terrain et de la présence de nombreux sentiers pédestres permettant de contourner le dispositif de lutte contre l'immigration irrégulière clandestine." En avril, la Première ministre Élisabeth Borne avait déjà annoncé le déploiement de 150 policiers supplémentaires dans les Alpes-Maritimes, pour lutter contre les arrivées illégales de migrants dans le département.

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