Immigration clandestine : l'Europe indifférente ?

Juin 2011, au large des côtes tunisiennes, 200 personnes meurent noyées. Septembre 2012, les corps de 60 clandestins dont 30 enfants sont débarqués en Turquie. La liste de ces tragédies s'allonge. En 20 ans, selon les ONG, ils seraient 17.000 à avoir trouvé la mort en Méditerannée. L'Europe est-elle indifférente ? Depuis 9 ans, l'agence européenne Frontex patrouille en haute mer. Elle affirme avoir sauvé des milliers de vies. Mais les moyens sont insuffisants, les capitales ne veulent pas payer. A Bruxelles, la Commission dénonce ces égdismes nationaux, elle veut aller plus loin.

Pour éviter ces voyages de la mort, il faut ouvrir des canaux d'immigration régulière, il faut coopérer avec les pays d'où ils partent.

Problème, il existe peu d'accords de coopération entre le nord et le sud de la Méditerranée. Pour se protéger des flux massifs, l'Europe doit-elle être une forteresse.

Il faut se garder d'avoir une solution qui serait pire que le mal, une solution consistant à les empêcher de venir. Car non, on ne les empêchera pas.

La semaine prochaine, l'Union européenne va se doter d'un nouevau système permettant de mieux détecter en pleine mer les bateaux. Ici, tout le monde sait que rien ne sera efficace tant qu'il n'y aura pas de véritable politique européenne d'immigration.