Ile de Sein : fête pour le 70e anniversaire de la Libération
Pour le 70e anniversaire de la Libération, François Hollande se rendra demain matin sur l'île de Sein, au large de la Bretagne. En juin 1940, la quasi-totalité des Sénans en âge de combattre avaient choisi de partir rejoindre les Forces françaises libres en Angleterre.
C'est un petit morceau de papier accroché à l'un des murs de son modeste appartement: le seul signe distinctif de sa grande histoire. Louis Fouquet, 88 ans, est l'un des 130 résistants de l'île de Sein qui ont rejoint le général de Gaulle. Ils ne sont aujourd'hui plus que deux, épargnés par la guerre et le temps.
L'île de Sein: de cette minuscule langue de terre, on dit souvent qu'elle est la dernière avant l'Amérique. Elle fut surtout en juin 1940 la plus proche de l'Angleterre.
J'invite tous les Français qui veulent rester libres à m'écouter et à me suivre.
Une scène rejouée ici même par la population de l'île 30 ans plus tard, sur ce Quai des Français libres.
La radio était là, à la fenêtre. Ils étaient en face, en train d'écouter.
Vive la France libre.
Personne ne le connaissait, mais ce n'était pas grave.
Dans les minutes qui suivent, le père d'Henri et 127 autres décident de traverser la Manche. En une semaine, six bateaux prendront le départ ici pour l'Angleterre.
Les Allemands étaient à la pointe du Raz. Il fallait y aller ou se faire ramasser.
Juin 1940, c'est de ce port de l'île de Sein que partirent ces hommes farouches.
Cette semaine-là, c'est aussi à bord de ces bateaux que Louis Fouquet embarque clandestinement, contre l'avis de ses parents. Il n'a que 14 ans. Impressionné par la bravoure de ces recrues, De Gaulle se rend sur l'île dès la fin de la guerre.
Je vous salue comme des Français de choix. Vive Sein, vive la Bretagne et vive la France.
Sur la route du phare, ces croix de Lorraine continuent de commémorer la traversée de résistants qui, dans les premiers jours, représentèrent à eux seuls un quart des troupes du général de Gaulle.
"L'île de Sein, c'est le coeur de la France", avait-il dit après. C'est un souvenir pour nos parents qui ont lutté pour qu'on reste français et bretons.
Demain, c'est au pied de ce monument que le président Hollande rendra hommage à des marins qui, après avoir résisté en mer à bien d'autres tempêtes, eurent aussi le courage de tenir tête a l'occupant allemand.
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