Huîtres : passage en Irlande

Les huîtres sont l'un des produits stars du réveillon. C'est en Irlande qu'elles sont produites. Là-bas, elles sont moins victimes du fameux virus tueur. En France, la production a chuté de 40% en 5 ans.

C'est l'Irlande des cartes postales Bercé par le vent et les embruns de la mer Celtique, le trésor de quelques Français: ces parcs à huîtres. Des ostréiculteurs comme ce Breton venu ici exprès il y a 4 ans.

Nous avons ces huîtres qui sont très en chair. Ce qui la rend belle : un manteau bien épais, beaucoup de chair.

Souci de qualité, mais pas seulement. Pour ces huîtres, c'était une question de vie ou de mort. Nées dans les bassins français, elles sont exposées au plus jeune âge à certaines bactéries mortelles. Pour elles, le salut passe par l'Irlande.

La mortalité ici ne représente que la moitié de celle en France.

Le secret : une eau à 7 degrés seulement. Un bouclier pour les maladies.

Sur ce site d'une vingtaine d'hectares, il n'y a que deux ostréiculteurs. Ici, en Irlande, on est bien loin des exploitations surchargées de france. Moins de pollution, ce qui explique la qualité des eaux irlandaises. terre d'exil pour les ostréiculteurs. Celui-ci a quitté la France il y a un an à peine, sans regrets.

C'est une super aventure. Quand je suis arrivé, il y avait déjà une équipe de Français sur place, ce qui a facilité les choses.

Pour l'huître, l'aventure irlandaise dure trois ans. De quoi prendre du poids et de la valeur, plus de 40 E la douzaine. Explication: cette huître-là aime voyager. Entre sa naissance en Vendée, l'élevage sur deux sites en Irlande et le retour en France, elle a fait 3.500 km. Avant sa dernière étape, ces bassins d'eau de mer en Charente-Maritime. Après les eaux pures d'Irlandes, l'huître doit retrouver ce goût iodé tant recherche les clients.

En une semaine ou deux, elles se réhaussent en salinité.

Cette fois, c'est la fin du voyage après quatre années de travail. Sur les étals de cette brasserie parisienne, aucune confusion possible avec les huîtres élevées en France. Celle-ci est bien irlandaise élevée par les Français.

La fin d'année est aussi une période faste pour les coiffeurs.