Histoire : la face cachée du Général de Gaulle
Autre découverte ou plutôt une redécouverte. Les hommes d'Etat ont aussi une face cachée. Un livre révèle un trait de caractère du Général de Gaulle qui l'a poursuivi toute sa carrière: il a toujours été sujet aux coups de déprime dans les moments difficiles. Il a même failli tout abandonner.
Derrière ce héros de la France libre se cache aussi un homme profondément marqué par le doute. Des moments de fragilité que dévoile Christine Claire dans cet ouvrage sur les coups de blues du général.
C'était un homme amoureux de la France et la France lui échappait, le décevait, et il éprouvait un immense chagrin au point d'avoir envie de la quitter.
20 janvier 1946, de Gaulle quitte la présidence du gouvernement. Au sortir de la guerre, provisoire ne supporte plus les partis politiques qui refusent de se plier à ses projets, il claque la porte.
Il a quand même l'espoir qu'on va le rappeler. Il se dit que ce n'est pas possible et on ne le rappelle pas. Et il en prend pour douze ans à Colombey.
Autre temps fort de ce destin, l'élection présidentielle de 1965.
Je crois devoir me tenir prêt à poursuivre ma tâche.
A 75 ans, le fondateur de la Ve république est certain de l'emporter des le premier tour. Pour lui, c'est une formalité mais le 5 décembre, le choc est terrible.
Aucun des six candidats n'ayant obtenu au premier tour la majorité absolue des suffrages exprimés, un second tour de scrutin sera nécessaire.
Mis en ballottage par François Mitterrand, pour le général de Gaulle, c'est une blessure intime.
Il est à Colombey quand il apprend la nouvelle et il y a un blanc au téléphone. Il songe à partir et ne même pas affronter le deuxième tour. Il prépare sa lettre de démission.
Nouveau moment de profonde déprime en mai 1968. Tous les soirs à l'Elysée, les dé Gaullé découvrent sur leur écran dé télévision les barricades dans le quartier latin.
Son fils lui dit : Papa, je crois que votre règne est fini. Mais de Gaulle le sait, il se sent usé, fatiqué.
Un an plus tard, de Gaulle se retire. Cette fois-ci définitivement après l'échec du référendum. A ses côtés, son épouse Yvonne, probablement, l'une dés seules à avoir partagé cette face méconnue du général.
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