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Histoire : des Cosaques à Paris

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Article rédigé par franceinfo
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A l'heure où l'armée russe occupe une partie de l'Ukraine, on va commémorer l'entrée des soldats du tsar Alexandre Ier a Paris. Les troupes de Moscou ont conquis la capitale. C'était il y a 200 ans, en mars 1814, juste après la défaite de Napoléon. L'épisode a marqué durablement les relations entre les deux pays.

Au mois de mars 1814, la France est envahie. 180.000 hommes, prussiens, autrichiens, russes, déferlent, tous coalisés contre ce qui reste des troupes de Napoléon. Les Français reculent inexorablement vers Paris. Dans un mois, l'empereur aura abdique. Les combats sont féroces, ces milliers de cosaques forment la garde impériale du tsar Alexandre.

Cette pièce commémore le souvenir de ce régiment d'élite de la garde impériale. On y voit les insignes régimentaires, les étendards, les icônes car ces cosaques sont très pieux.

Mais leur image est désastreuse. Les Françlis les imaginent ainsi d'après les caricatures de l'époque, des hordes barbares venues de l'Est.

Ils ont des mines patibulaires, mi-hommes, mi-bêtes. C'est une vision très angoissée qui était véhiculée par la propagande napoléonienne de l'époque et qui ne correspondait pas à la réalité.

Les Russes restent tout le printemps sur les Champs-Elysées où les passants découvrent leurs coutumes et leur goût pour la vodka ingurgitée cul-sec, d'une drôle de manière.

Un cosaque avant de monter a cheval, prenait son étrier, le retournait, buvait sa vodka, reposait son pied sur l'étrier et il était parti. C'est le coup de l'étrier, le dernier verre qu'on boit avant de partir.

Les Russes laisseront bien des souvenirs en France. Des expressions, des objets, des mots d'aujourd'hui aussi.

Les cosaques étaient interdits de séjour dans les auberges, alors ils rentraient et demandaient "Bystro ! Bystro !". C'est delà qu'est venu le mot bistrot pour une taverne ou un café.

Une fois leur mission accomplie, ces jeunes officiers russes rentrent chez eux. Ces aristocrates qui parlent souvent français, rapporteront des idées libérales qu'ils tenteront de promouvoir dans la Russie impériale en vain.

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