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Histoire : 70 ans de "Chant des partisans"

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Article rédigé par franceinfo
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"Le Chant des partisans" a été écrit il y a 70 ans. La musique, signée Anna Marly, passait déjà sur Radio Londres. Joseph Kessel et Maurice Druon ont écrit les paroles sur un coin de table. Dans le maquis, c'est devenu un signe de reconnaissance.

Voici l'un des plus précieux trésors du musée de la Légion d'honneur, en trois feuillets griffonnes un dimanche de mai près de Londres.

Ami entends-tu, le vol noir des corbeaux sur nos plaines.

Trois feuillets de mauvais papier de la guerre conservés par l'un de ses deux auteurs, Maurice Druon.

Ils ont composé ce manuscrit un dimanche après-midi entre le déjeuner et le thé. Ils racontent comment il a rassemblé les notes, et les a recopiés.

Quelques ratures et des indications de tempos, la veuve de Maurice druon a partage avec nous les souvenirs de son mari.

Ils l'ont chanté le jour-même et son oncle, Joseph Kessel, lui a dit : "tu sais, c'est peut-être la seule chose qu'il restera de nous".

C'est dans un Londres d'apocalypse que Druon et Kessel ont rédigé le texte français d'une chanson composée par Anna Marly, une guitariste d'origine russe qui avait rejoint De Gaulle. Elle était cantinière dans les forces libres. La voici en 2000.

Extrait musical.

Sa mélodie avait été l'indicatif des émissions de la France libre depuis Londres, sifflée auparavant.

J'ai sifflé le refrain du Chant des partisans. On a découvert que c'était l'air qui traversait le brouillage ennemi. Mon sifflet est devenu presque indispensable.

En 1943, cela permettait de cimenter les hommes. Je pense que cet air a été vraiment chanté dans les maquis.

Le Chant des partisans a été repris par les contestataires de toutes sortes, ici, Zebda.

La mélodie d'Anna Marly fait son chemin jusque dans le jazz.

Un chant de lutte et d'idéal, même si les maquis dont il devait faire l'unité Font désormais partis de l'histoire.

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