Harcèlement à l'école : témoignage d'une victime
Des insultes, des brimades qui peuvent aller jusqu'au racket et aux violences physiques. 1 élève sur 10 en est victime comme Aurélien qui a vécu l'enfer quand il était en CM1. Il a été descolarisé durant toute une année. La seule solution a été de changer d'établissement.
Rentrer de l'école avec le sourire, pour Aurélien et sa famille, cela n'a pas toujours été le cas. Aurélien aime l'école mais il est trop timide pour s'y faire des amis. Il y a 2 ans, en CM1, il est devenu le souffre-douleur d'un garçon plus âgé.
Tout le temps à la récréation, tous les jours il m'en mettait, des coups de tête, il m'insultait, me traitait de "grosse vache", de "gros con". S'il n'arrêtait pas, je disais que j'allais le dire.
Qu'est-ce qu'il répondait.
Qu'il s'en fichait.
Il y avait quelqu'un pour t'aider.
Non.
Sa mère l'a vu se renfermer sur lui-même.
On était au 7e étage, il voulait se défenestrer. Je le Ievais le matin, je l'emmenais à l'école. C'était des crises de nerfs, des appels au secours, la terre s'écroulait sous nos pieds.
Cécile Leclerc a tenté d'alerter la directrice de l'école.
Je lui en ai parlé, elle m'a dit de ne pas dramatiser, que ce n'était que des histoires d'enfants.
Angoissé, Aurélien a été hospitalisé puis déscolarisé pendant un an et demi. Pour échapper au harceleur, ils ont déménagé. En septembre, Aurélien a fait sa rentrée en 6e, les professeurs l'entourent enfin.
Une nouvelle page s'écrit dans un livre. Quand je vois cette photo, même si ça a été difficile, je suis fière de moi et de mes enfants.
Si Aurélien est encore fragile, il a retrouvé l'envie d'aller en classe.
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