Habitat solidaire : exemple à Nïmes
neuf millions de foyers sont concernés. C'est la plus forte hausse depuis janvier dernier. Le début, ce soir, de la trêve hivernale des expulsions locatives, prolongée cette année jusqu'au 31 mars.
Une cérémonie samedi soir sur la place Saint-Pierre.
Jean-Marie, Amine, Nora et les autres ont retrouvé un toit. Derrière ces visages, des vies cabossees. Dans cette résidence, 22 locataires. Ils reprennent près de Nîmes le cours d'une vie brisée.
Mon petit studio. La lampe de chevet, la table, 4 chaises.
Annie, abandonnée par un mari violent, s'est retrouvée à 60 ans sans ressources. Très vite, les huissiers sont arrivés.
Ils ont dit "mettez ça dans les cartons". Et ils vous font sortir dehors. J'ai dit "mais où ?". Ils ont répondu "C'est pas notre problème." C'est là que j'ai perdu pied. J'ai dormi dans les parcs, les squatts, les caves. J'avais peur.
Elle touche aujourd'hui 410 euros de RSA. Elle en paie 47 chaque mois pour son studio.
Savoir que je peux payer, c'est ma fierté. C'est pas grand-chose 47 euros, mais c'est paye. Je suis comme tout le monde, j'ai des droits. Quand vous ne payez pas votre loyer, vous n'êtes plus rien.
Cette résidence est une sorte de pension de famille où l'on peut reprendre une vie sociale en partageant les tâches. Sylvie est locataire depuis deux ans et demi. Après quatre ans de chômage, elle a fait une dépression. Cette semaine, elle est responsable des parties communes.
Voilà le planning avec ceux qui sont de lessive aujourd'hui. Voilà. C'est important. Cela participe à la reconstruction. Pendant une semaine, des choses se reposent sur moi, comme la sécurité.
La confiacne à petits pas. Jean-Marie a vécu des années dans la rue. Il est en train de gagner son combat contre l'alcool. Son autonomie passe par se faire à manger, gérer son budget. je ne faisais plus rien. Je davais répparendre les gestes quotidiens.
Une fois qu'on sera dans son propre appartement autonome, on sait comment ça va se se passer. Je pense que la cuisine sera bonne.
Depuis 3 ans, 40% des locataires ont quitté le nid et les repas collectifs du mardi. Pour ces résidents, une autre histoire peut commencer.
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