Guinée : quelles précautions contre le virus Ebola ?
Un document que l'Organisation Mondiale de la Santé qualifiait, il y a quelques jours, "d'épidémie la plus effroyable de ces dernières années". Il s'agit du virus Ebola en Afrique et notamment en Guinée. Virus très virulent. Là-bas, il a déjà fait 135 morts. Partout dans le monde, des précautions sont prises. L'une de nos équipes a pu se rendre sur place en Guinée justement, dans le principal centre de soins où sont traités les cas urgents.
Le village de tentes occupe la grande cour de cet hôpital de Conakry. C'est là que sont soignées les victimes d'Ebola. Aujourd'hui, 4 nouveaux patients sont arrivés. Ils veulent rester anonymes. Une prise de sang dira s'ils souffrent de la fièvre hémorragique. Le prélèvement sera analysé dans un laboratoire sécurisé de l'hôpital.
Un cas suspect d'Ebola, il faut être bien protégé pour le faire.
Des mesures de précaution obligatoires pour ces biologistes, même quand il fait 30 degrés. Dans une enceinte étanche, le virus est tué pour être analysé. L'opération prendra trois heures. Bilan de la journée.
Sur les 9 qu'on a testés, 2 sont positifs.
L'équipe médicale vient de recevoir les résultats du laboratoire. Il va falloir séparer les malades confirmés des autres.
Ils sont 5 de la même famille, il y en a deux à qui on va annoncer qu'ils sont positifs. On va séparer la famille, c'est très compliqué.
L'équipe médicale enfile les équipements de protection. Impossible pour nous d'aller dans la zone d'isolation réservée aux cas suspects et aux malades confirmés. Un membre de l'équipe médicale a pris une caméra. Dans ce bâtiment, Aucun médicament spécifique contre ce virus mais de la réhydratation, des traitements contre la fièvre, pour aider l'organisme à se battre. Dans cette autre chambre, les patients en attente de diagnostic.
Bonne nouvelle, tu vas sortir.
Rien ne sort sans être désinfecté.
Tu dois me donner tous tes habits, je t'en donne d'autres.
Trois personnes quittent l'isolement. Même non malades, elles cachent leur visage.
Je suis un homme mais j'ai eu très peur. Si ça avait continué, j'aurai pas tenu.
Ici, en presque 3 semaines, une dizaine de patients sont décédés, et 8 sont sortis guéris.
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