Grèce : la fin de la télévision publique
Direction la Grèce : le gouvernement a mis sa décision à exécution. Dans la soirée, les téléspectateurs grecs ont assisté en quelques secondes à l'interruption de tous les programmes de la télévision publique. Une décision qui relance la contestation et divise le gouvernement.
Voilà ce que les spectateurs grecs ont vu hier soir sur leurs écrans. Brusquement les émetteurs viennent d'être coupés par la police. La télévision publique est fermée par le gouvernement. Depuis, les 2.700 salariés sous le choc, occupent les locaux et ils ne sont pas les seuls à être remontés. Ils sont habitués à l'austérité mais selon eux, une nouvelle étape a été franchie. Beaucoup parlent de coup d'Etat et craignent une intervention de la police pour prendre le contrôle du bâtiment.
La télé appartient au peuple et pas à ces escrocs au gouvernement.
On n'est plus en démocratie, ils nous prennent pour des imbéciles.
Je suis très remontée, j'ai perdu mon travail mais en plus, l'expression publique est morte.
Des manifestants qui sont parmi les seuls a pouvoir encore regarder les programmes. Des émissions spéciales qui continuent. Car personne en régie ne veut se résoudre à cesser le travail.
On fait des émissions en continu sans savoir si c'est diffusé.
Parmi ces journalistes révoltés, Chrifa Roumelioti. Elle était à l'antenne quand le porte-parole du gouvernement a donne ses arguments pour fermer la télé : des audiences en berne et des employés payes à ne rien faire.
Je me suis sentie insultee quand on a dit que le gaspillage était dû aux employés.
Encadrée par la police, la foule s'apprête a passer une deuxième nuit de veille autour du bâtiment.
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