Grandes écoles : hausse des frais d'inscription

L'éducation avec peut-être la fin d'une particularité française. Jusqu'à présent, nos grandes écoles ou grandes universités faisaient figure d'exception dans le monde pour la faiblesse de leurs droits d'inscription et même leur quasi-gratuité parfois. Tout est en train de changer.

Pour entrer dans cet amphithéâtre, les étudiants devront payer plus cher. L'institut Mines Télécom paris regroupe 9 écoles d'ingénieurs de haut niveau en France. Une formation publique qui augmente ses droits de scolarité a la rentrée prochaine : de 850 E a 1850 pour les étudiants français ou de l'UE, et pour les étrangers hors IE, ils grimpent à 3 850 euros. Le prix de l'excellence.

La qualité d'enseignement est à pendre en compte. C'est une bonne école française.

L'établissement a répercuté une baisse des subventions de l'Etat. Les boursiers, 35% des effectifs, sont exonérés. Le directeur pense que c'est un investissement à long terme.

C'est une manière pour les élèves de contribuer à ces coûts de scolarité de 15 O00 euros par an. Après 3 ans, ils ont le diplôme et vont toucher de 35 à 45 000 euros de salaire annuel moyen.

D'autres grandes écoles ont aussi augmenté leurs tarifs, comme l'université Paris Dauphine. Après une hausse il y a 2 ans, elle a revoté une hausse, indexée sur les revenus des étudiants: de 2 à 41%, la plus haute tranche passant de 4 200 à 5 940 euros. Les étudiants apprécient diversement.

C'est les parents qui paient la scolarité. Je suis navré.

J'habite a Marseille, en venant a Paris je paie un loyer très cher, pour mes parents c'est difficile. Avec plus de frais de scolarité, c'est pas facile à vivre.

Pour la direction, cette hausse ne serait pas incompatible avec la mission d'un établissement public.

Quand les étudiants sont en master, est-ce à la collectivité de supporter toute leur formation ? Ils tirent un bénéfice personnel de cette formation. A ce niveau, ce n'est pas abusif de demander une contribution.

Pour ce syndicat étudiant, on risque de suivre le modèle anglo-saxon et ses frais de scolarité exorbitants.

Depuis une dizaine d'années, c'est.

5 points des classes populaires qui accèdent à l'enseignement supérieur. L'ascenseur social est en panne, on n'a pas besoin d'une barrière en plus.

L'école Polytechnique étudie elle aussi une hausse des frais de scolarité.