Gouvernement : réaction face au "ras-le-bol" fiscal
Entre l'épargne et l'ecotaxe, ça fait plusieurs incendies à éteindre pour Ie gouvernement, même quand il revient sur sa décision on dénonce une "bévue". La semaine prochaine, c'est la grève des clubs de foot sur la taxe à 75%. Bonsoir François Lenglet. Le ras-Ie-bol fiscal est-il en train de se transformer en révolte fiscale.
François Lenglet : Oui. Le paradoxe, c'est que les hausses d'impôt sur l'épargne n'étaient pas énormes, si on les compare à celles qui se sont succédé : 600 millions d'euros c'est 1% des 60 milliards que les Français ont subi depuis 3 ans ! Mais les hausses d'impôt, c'est comme un marathon : le dernier kilomètre est plus pénible Et la contestation a été légitimée par les déclarations du Président et de son ministre des Finances sur le ras-le-bol fiscal.
Marie Drucker: Si le gouvernement recule, comme sur l'épargne, et sur la fiscalité des entreprises, ça ne va pas dissuader les autres de lâcher prise.
François Lenglet : Il y a 2 risques. Un, que les concessions faites aux uns encouragent les réclamations des autres. Du coup, tout l'impôt est délégitimé, carjugé inéquitable. L'autre risque, c'est que cette succession de mesures fiscales et de reculs rende illisible la politique économique du gouvernement, et que cela finisse par éteindre les lueurs de la reprise économique.
Marie Drucker : Merci François. La sortie de crise se confirme en Grande-Bretagne. Tous les indicateurs économiques sont au vert. Comment expliquer la bonne santé de notre voisin.
Quelques vers de poésie pour illustrer une certaine légèreté dans l'air pour l'économie britannique. A Stratford-upon-Avon, village natal de Shakespeare, les clients sont revenus, signe que la crise se résorbe.
Les agences de voyages nous envoient beaucoup plus de clients, et nous assistons surtout au retour des touristes britanniques.
Les chiffres confirment que pour 3 trimestres d'affilee, le pays a retrouvé la croissance, bien devant les autres pays de la zone euro, toujours en stagnation. Une promenade dans Londres permet de détailler la recette du succès. D'abord, une grande flexibilté du travail, désormais classique ici, mais qui permet un taux de chômage de 7,7%, contre 10,5% en France. En visite dans une usine, le ministre des Finances se dit persuadé que l'austérité et les efforts des salariés ont paye.
Les Britanniques ont pris les décisions difficiles pour se confronter à leurs problèmes économiques, et ils en tirent les bénéfices aujourd'hui. Il y a encore du chemin à parcourir.
Dans le centre de Londres, un gigantesque chantier.
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