Gouvernement : la porte de sortie pour Arnaud Montebourg

Les couacs et les divergences au sein du gouvernement, c'est terminé! Pour Arnaud Montebourg, c'est la porte de sortie. On dit déjà qu'il fait ses cartons à Bercy. Ses propos, hier, lors de la Fête de la rose sont le coup d'éclat de trop. Il était coutumier du fait depuis sa nomination en tant que ministre. L'électron libre du gouvernement n'y a plus sa place.

Un ministre sur tous les fronts, toujours prêt à faire entendre sa voix. Dans le dossier Florange, il s'oppose au Premier ministre de l'époque, Jean-Marc Ayrault. Pour éviter la fermeture des hauts-fournaux, Arnaud Montebourg avance sa propre solution.

Il y a une sorte d'unité nationale qui se construit autour du projet de nationalisation.

La nationalisation n'est pas retenue ni même étudiée. Il menace de désmissionner. François Hollande le retient et le laisse poursuivre ses déclarations. Sur l'Europe notamment.

Les Chinois n'ont pas Bruxelles sur le dos qui leur interdit de faire ci ou ça. L'Europe est complètement obsolète.

Cela n'empêche pas son ascension au sein du gouvernement. En avril dernier, il devient ministre de l'Economie. SFR, Alstom, les dossiers se succèdent. Il réclame une politique plus volontariste.

Nous ne pouvons assister au dépeçage sans rien faire.

Ce qu'il pourfend le plus c'est l'austérité. En juillet dernier, il expose sa stratégie: une politique de relance, à l'opposé de celle de Manuel Valls. Il s'adresse directement à François Hollande à qui il reproche son alignement sur la politique de l'Allemagne.

Le conformisme n'a pas besoin de présenter sa candidature mais gouverne.

Flirter sur la ligne jaune, c'est ce qu'il a fait hier lors de la Fête de la rose.