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GDF-Suez : contrat d'importance en Mongolie

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Article rédigé par franceinfo
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Un gros contrat pour une entreprise française. GDF Suez supervisera la construction d'une centrale au gaz géante en Mongolie, un projet de plus de 1 milliard de dollars. La Mongolie, c'est un territoire grand comme trois fois la France, mais peuplé de 3 millions d'habitants et dont le sous-sol est riche en charbon, cuivre et or. Certains en parlent comme d'un eldorado. Le miracle mongol.

Il reste bien sûr des troupeaux de chèvres en Mongolie. On en tire le plus beau cachemire du monde. Le cheval reste la plus belle conquête du Mongole. Il y a toujours les yourtes, ces tentes qui résistent au grand froid. N'empêche, la Mongolie n'est plus tout à fait la Mongolie. L'ancien satellite de l'Union soviétique, pauvre et délaisse, a fait place à un nouvel eldorado où se ruent les hommes d'affaires du monde entier. Que d'inextricables embouteillages dans cette capitale sans charme. La ville a poussé trop vite, plus vite que ses infrastructures. Explication de ce boum mongol : le sous-sol du pays. On y a trouvé de tout, ou presque. Cette soudaine prospérité a fait naître une classe moyenne prête a tous les sacrifices pour l'éducation de leurs enfants, places dans des écoles privées d'inspiration occidentale.

Pour chacun de mes enfants en maternelle, je paie 5 000 dollars. C'est cher mais on n'a pas le choix si on veut donner une bonne éducation à ses enfants.

Il y a même des milliardaires. Monsieur Od est le plus riche, il a du nez.

Dans les années 90, après 70 ans de communisme, chacun avait sa chance comme entrepreneur. Nous avons fait le choix de la démocratie, de la liberté, nous avons une société civile forte et énergique.

Après des années de croissance frénétique, 17% en 2011, la Mongolie fait une petite pause, 11% l'an dernier. Cette pause pourrait être mise à profit pour tenter de régler le grand problème de société : la sédentarisation. Des milliers de nomades, attirés par les lumières de la ville, forment une ceinture de misère autour de Oulan-Bator. 1/3 des des 3 millions de Mongols vit sous le seuil de pauvreté.

Si tu n'as pas de travail, la vie est très dure. C'est très difficile de trouver un travail. Dans la steppe, si tu as un peu de bétail tu t'en sors toujours.

Nomadisme contre urbanisation, tradition contre mondialisation, l'Histoire va vite en Mongolie où l'argent coule à flots mais où beaucoup ont perdu leurs repères.

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