Gardes d'enfants : les familles pauvres nettement défavorisées
Rapport choc de la Cour des comptes sur les aides fiscales liées aux gardes d'enfants. En ligne de mire : les réductions d'impôts dont bénéficient les parents qui emploient nounous et assistantes maternelles. L'institution dénonce un système inégalitaire.
Jusqu'ici Layla faisait garder sa petite par une amie de la famille. 400 euros par mois non déclarés, une charge que cette vendeuse pouvait encore supporter. Mais depuis la rentrée, cette dame n'est plus disponible. Layla a dû demander à son employeur de passer à temps partiel.
Je gagne le SMIC, comment voulez-vous que je paie une assistante maternelle à 1 000 euros ! C'est injuste, moi, j'ai envie de travailler, j'ai envie d'évoluer.
Cela fait un an et demi qu'elle a fait une demande de place en crèche. Sans succès.
Je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas de place.
64% des enfants de moins de 3 ans sont gardés parleurs parents. 25% par une assistante maternelle, 9% en crèche et 2% par une nounou. Créer plus de places en crèche pour que les parents puissent travailler, c'est ce que recommande la Cour des comptes. Marine n'a pas trouvé de place par sa mairie. Cette patronne de restaurant s'est tournée vers la crèche d'entreprise. Les places sont financées par les sociétés.
On a un restaurant avec mon mari, on a une entreprise, donc on a droit à l'accès aux crèches inter-entreprises.
Car avec leur budget serré et leur emploi du temps à rallonge, Marine et son époux n'auraient jamais pu se payer une nounou.
J'ai des horaires larges avec la crèche. Une nounou a besoin de congés payés, la crèche a une plus grande amplitude horaire et annuelle.
Pour financer de nouvelles places en crèche, la Cour des comptes souhaite que les ménages les plus aisés soient davantage mis a contribution.
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