Galettes des rois : le choix de la fève
la traditionnelle galette en ce jour d'Epiphanie. Tirer les rois, une tradition qui remonte au XVIIIe siècle. Celui qui tombe sur la fève devient roi ou reine d'un jour. D'ailleurs, argument de vente pour les pâtissiers, le choix de la fève n'est en rien le fruit du hasard.
Pour les artisans pâtissiers, choisir, chaque année, la fève à mettre dans les galettes, cela se prépare des mois à l'avance. Cette année, Joël Picquenard honore le patrimoine local, avec les monuments des Hauts-de-Seine.
Ça personnalise vraiment notre fève, qui est française.
La mettre dans la galette est un véritable travail de précision, pour ne la trouver qu'en fin de dégustation. Le made in France est très tendance cette année, même si cela a un coût. A gauche, une fève chinoise à 20 centimes, à droite, une fève fabriquée en Bourgogne et achetée un euro.
Ces fèves sont pour la plupart réalisées à la main. Elles vont être moulées, cuites une première fois, décorées, émaillées, et repassées au four, pour leur donner un aspect brillant. C'est une vraie valeur ajoutée.
Elles sont même parfois dorées à l'or fin pour 4 ou 5 euros la pièce. Le pâtissier choisi sur un catalogue présentant toutes sortes de modèles. On peut être couronné roi en se cassant les dents, sur un président de la République. L'essentiel est d'avoir la fève, et parfois de la conserver comme un objet rare.
Mes filles les collectionnent et en échangent avec les copines.
Jusqu'au XVIIIe siècle, la fève était une vraie fève. En 1875, on la fabrique en porcelaine et on lui ajoute une tête A partir de 1930, on trouve toutes sortes de figurines. Pour appâter le client, tout est possible. Par exemple, on peut gagner un Louis d'or qui vaut 200 euros. Il n'est pas dans la galette pour des questions d'hygiène.
Cela amène une clientèle de joueurs. On attire ainsi de nouveaux clients.
Les fèves se collectionnent, et les passionnés sont des fabophiles. Quand ils tombent sur la fève, c'est pour eux, la cerise sur le gâteau.
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