Fraude fiscale : ouvrir un compte en Suisse

Bercy espère ainsi récupérer 2,5 milliards d'euros.

Ce flux d'argent qui s'évade, c'est sur les routes du Léman, dans les trains vers Genève qu'il est majoritairement constate. Alors, est-il aujourd'hui difficile d'ouvrir un compte en Suisse.

Nous entrons dans une des plus grandes banques de Genève. Ce matin, nous avions pris rendez-vous afin d'y ouvrir un compte. Un conseiller nous reçoit. Immédiatement, il nous rassure, les démarches n'ont rien de compliqué.

C'est très rapide, ça peut être fait dans les minutes qui suivent. A partir du moment où on est d'accord, ça prend 20 minutes.

En revanche, il nous prévient, il faut désormais signer un document supplémentaire.

Vous devez signer une divulgation volontaire comme quoi vous autorisez.

BlP- a donner sur demande du fisc français des informations sur votre compte.

Voilà le document. Il sert à certifier que vous êtes en conformité avec le fisc et que vous déliez votre banque de son obligation de confidentialité à l'égard des autorités. En clair, la fin du secret bancaire. Des changements que les banques ont mis en place à partir de 2009. A l'époque, plusieurs traites internationaux sont signes. Ils obligent des banques a collaborer avec le fisc. Selon cet avocat fiscaliste, ces traités ont été appliqués à la lettre.

La Suisse veut être plus propre que propre. Pendant très longtemps, il y a eu un secret total. Maintenant, le balancier va dans l'autre sens.

Pourtant, selon certains spécialistes en Suisse, des petites banques d'affaires n'auraient elles pas abandonné les pratiques du passé.