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Votre ville est-elle "gay friendly" ?

Un classement publié par deux associations place Amiens et Paris en tête des municipalités les plus engagées contre l'homophobie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Pont-Neuf, à Toulouse (Haute-Garonne), classée 4e dans le classement sur l'engegement des villes dans la lutte contre l'homophobie de deux associations.  (JEAN-PIERRE LESCOURRET / GETTY IMAGES)

Jeté au sol, la tête "frappée comme un ballon de foot". Samedi 6 avril dans la soirée, Wilfred et son compagnon ont été victimes d'une violente agression homophobe dans le 19e arrondissement de Paris. La capitale a donc encore beaucoup à faire en matière de combat contre l'homophobie, malgré son bon "classement" dans un baromètre publié mercredi 10 avril par deux associations de lutte contre les discriminations. Ce document montre que les villes les plus actives en la matière sont Amiens (Somme), Paris, Nancy (Meurthe-et-Moselle), Toulouse (Haute-Garonne) et Montreuil (Seine-Saint-Denis). En bas de tableau, on retrouve Boulogne-Billancourt et Courbevoie (Hauts-de-Seine).

D'après ce classement (PDF), réalisé par République et Diversité et le Comité Idaho (International Day Against Homophobia and Transphobia), dans les grandes villes, l'engagement contre l'homophobie est variable : Nantes est 6e, suivie par Strasbourg, tandis que Nice, Marseille et Bordeaux pointent à la 21e, 23 et 26e place. Quatre villes seulement sur 50 "ont la moyenne", et près de trente obtiennent "une note inférieure à 10/100", relève le baromètre. Près de dix villes ont une note nulle, voire négative, "villes dans lesquelles les maires ne font rien contre l'homophobie, voire donnent plutôt l'impression d'agir en faveur de l'homophobie", dit l'enquête.

"En bas de tableau, l'UMP fait carton plein"

Autre point important, le clivage gauche/droite. "Hormis Nancy (4e), dirigée par le radical André Rossinot, il faut descendre jusqu’au 21e rang pour trouver une ville de droite (Nice). En revanche, dans le bas du tableau, l’UMP fait carton plein en trustant les huit dernières places", relève 20minutes.

Les deux associations ont évalué les 50 plus grandes municipalités de France en 2012 sur leurs politiques internes (ressources humaines, formation) et leurs politiques publiques (soutien aux associations, état civil, prises de position publiques, éducation, prévention sida, action sociale, etc.) Les données ont été recueillies à partir des réponses des villes et des associations locales, ainsi que d'enquêtes sur le terrain et sur internet. "La situation est extrêmement préoccupante", mais "les maires disposent de leviers considérables pour mettre en place des politiques d'égalité", estiment les deux associations, qui ont édité un Guide des bonnes pratiques contre l'homophobie à l'usage des maires de France.

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