Vidéo Un village du Maine-et-Loire demande le départ d'un islamiste assigné à résidence
L'Algérien Merouane Benahmed, qui a purgé une peine de neuf ans de prison en France pour une tentative d'attentat, est interdit de séjour. Mais il ne peut être expulsé vers l'Algérie car il y est condamné à mort.
La cohabitation ne se passe pas toujours sans difficultés pour les criminels assignés à résidence. Les élus de la petite ville de Beaupréau, dans le Maine-et-Loire, ont annoncé, samedi 23 mai, avoir demandé au ministère de l'Intérieur le départ de Merouane Benahmed, qui vit dans cette commune de 7 000 habitants depuis novembre. Cet ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) est sorti de prison en 2011, après une peine de neuf ans pour un projet d'attentat à Paris.
Une condamnation à mort qui empêche son extradition
"Nous n'avons pas de remarque à faire sur le comportement de cet homme", concède le maire de la commune à l'AFP, mais "depuis les événements de Charlie Hebdo, sa présence suscite de l'émoi, voire de l'indignation" explique-t-il, ce qu'ont pu constater les journalistes de France 2. L'élu estime "qu'après six mois, il est temps de passer le relais".
Benahmed est interdit de territoire en France, mais la Cour européenne des droits de l'homme avait refusé qu'il soit extradé vers l'Algérie, où il a été condamné à mort par contumace. Depuis sa sortie de prison, il vit aux frais de l'Etat français sous le régime de l'assignation à résidence, qui le contraint à pointer quatre fois par jour à la gendarmerie. Lui ne comprend pas en quoi il dérangerait la vie de la commune : "Je ne parle à personne. Je suis en prison, j'étais en prison mieux qu'ici."
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