: Vidéo Un médecin dans le collimateur de l'assurance maladie pour ne pas prescrire suffisamment de génériques
L'assurance maladie demande des comptes à un médecin généraliste de l'Eure qui refuse presque systématiquement la substitution des médicaments princeps par des médicaments génériques. Une équipe de France 3 s'est rendue sur place.
Gérard Sablon est médecin généraliste à Pont-de-l'Arche (Eure) depuis 37 ans. En janvier 2013, l'assurance maladie le convoque estimant qu'il ne prescrivait pas assez de médicaments génériques, inscrivant presque systématiquement sur ses ordonnances "ne pas substituer". En effet, depuis 2009, l'assurance maladie pousse à prescrire ces génériques, moins chers. "Moi, j'examine mon patient, moi je le connais", s'explique Gérard Sablon. "Je lui fais confiance, je n'ai pas de sentiment sur les génériques ou les non-génériques", ajoute un patient.
Sortir de l'opposition vrais ou faux médicaments
Pour les pharmaciens, cette opposition entre les vrais et les faux médicaments n'a pas de sens. "C'est le rôle du pharmacien d'expliquer et de rassurer le patient, lui dire qu'il sera soigné de la même manière avec le générique et avec le princeps", commente Catherine Wolf, présidente de l'Ordre des pharmaciens de Haute-Normandie. Certains médicaments sont par ailleurs exclus de la substitution comme par exemple ceux concernant les traitements de l'épilepsie et de la thyroïde notamment.
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