: Vidéo Mérite ou piston : qui profite des meilleurs postes de la République ?
Vingt mille hauts fonctionnaires font tourner la machine administrative française. Des postes très privilégiés, avec des salaires et des avantages à la hauteur de leurs responsabilités. Ont-ils tous les compétences requises ? Comment et par qui ces jobs en or sont-ils attribués ? Extrait d'une enquête de "Pièces à conviction".
Qu'ils soient préfets, conseillers d'Etat, inspecteurs généraux ou magistrats, 20 000 hauts fonctionnaires font tourner dans l'ombre la machine administrative de la France, dont la plupart ont passé des concours très sélectifs.
"Pièces à conviction" a suivi Michel Lalande, le préfet des Hauts-de-France. Exemple même de la méritocratie républicaine, ce fils d’ouvrier a gagné ses galons de haut fonctionnaire grâce à un travail acharné. Aujourd’hui en première ligne face au terrorisme, sa mission première, c’est d’appliquer la politique du gouvernement sur son territoire. Car un préfet, c’est avant tout le représentant du Premier ministre.
Des nominations parfois opaques
Néanmoins, tous les hauts fonctionnaires n’ont pas cette trajectoire exemplaire. Certains ne sont jamais passés par la case "concours" et ont obtenu les meilleures places par la seule volonté du pouvoir : ils ont été nommés directement par l'Elysée. "On nomme des gens qu'on connaît plutôt que des gens qu'on ne connaît pas ", explique Claude Guéant, ancien secrétaire général de l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Et ces nominations sont décidées le mercredi à la fin du Conseil des ministres.
Des amis parfois incompétents remerciés par un job à vie avec, à la clef, un gros salaire et une retraite garantie. "Pièces à conviction" a enquêté sur les bons et les mauvais élèves de la République.
Extrait de "Les jobs en or de la République", une enquête de Stéphane Girard diffusée dans "Pièces à conviction" le 21 septembre 2016.
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