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Vidéo Les regrets du général Aussaresses sur la torture en Algérie

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Les regrets du général Aussaresses sur la torture en Algérie (INA / FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo
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Sur le plateau de l'émission "Pièces à conviction" de France 3, en 2001, le vieil homme disait redouter le regard de ses enfants.

Le général Paul Aussaresses, mort mardi 3 décembre à l'âge de 95 ans, avait exprimé ses regrets en 2001 sur France 3, revenant sur son passé de tortionnaire durant la guerre d'Algérie. Cette année-là, il avait admis dans son livre Services spéciaux, Algérie 1955-1957 (ed. Perrin), avoir pratiqué la torture, "tolérée, sinon recommandée" selon lui par les politiques. Pour lui, elle "devient légitime quand l'urgence s'impose". Des confessions accompagnées d'interviews dans la presse.

En 1957, le général Jacques Massu, commandant la 11e division parachutiste, lui demande de rétablir l'ordre à Alger. Il se retrouve à la tête de ce qu'il appelle lui-même "un escadron de la mort", chargé de procéder à des arrestations nocturnes, suivies de tortures, avec élimination de certaines personnes arrêtées.

"La solution torture était une exception"

Invité du magazine "Pièces à conviction", l'ancien responsable des services de renseignement à Alger semblait revenir sur ses déclarations. Il avait dit regretter de s'être "trouvé amené, sinon à pratiquer [lui-même] la torture, du moins à couvrir ceux de [ses] subordonnés qui avaient dû la pratiquer". Il reconnaissait avoir "exceptionnellement" décidé de la vie ou de la mort d'un suspect "sur une intuition". Des décisions prises seul "dans certains cas", mais dont il "rendait compte tous les matins" au général Massu. Quant aux exécutions sommaires, elles étaient "une réalité", qu'il regrette. 

Face à Elise Lucet, il assurait que "la solution torture était une exception". "Dans la journée, je parlais avec des gens qui m'apportaient spontanément des renseignements. Autrement dit, le nombre de tortures comparé au nombre de renseignements que j'ai eus par la conversation, c'est minime", plaidait-il. Le vieil homme disait redouter le regard de ses enfants. Il n'avait alors pas vu "depuis des mois" une de ses filles, "à cause de ça". Il disait comprendre son attitude.

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