Vidéo Drame des bébés congelés : du déni de grossesse à l'infanticide, une pathologie mystérieuse
Les corps de cinq nouveau-nés ont été trouvés par les gendarmes dans un sac isotherme et un congélateur en Gironde, jeudi 19 mars.
Bébés morts-nés puis dissimulés ? Dénis de grossesse suivis d'infanticides multiples ? L'enquête s'annonce particulièrement lourde et délicate pour tenter d'élucider la découverte macabre, jeudi 19 mars, dans une maison de Louchats (Gironde). Les corps de cinq nouveau-nés ont été trouvés par les gendarmes dans un sac isotherme et un congélateur.
Si elle est confirmée, il s'agirait de la plus grave affaire d'infanticides en France depuis 2010, avec la découverte de huit bébés tués à Villers-au-Tertre (Nord) par leur mère, Dominique Cottrez. L'affaire de "bébés congelés" la plus médiatisée avait éclaté en 2006 avec les époux Courjault.
En cas de déni de grossesse, "le corps s'adapte"
L'affaire avait mis en lumière un phénomène jusqu'alors peu connu du grand public : le déni de grossesse. Un phénomène souvent rencontré par les spécialistes. "Même une femme de petite corpulence peut héberger un fœtus à terme sans que cela se voit", explique à France 2, le professeur Israel Nisand, gynécologue obstétricien au CHU de Strasbourg (Bas-Rhin). En cas de déni, le corps s'adapte. Le fœtus se fait alors tout petit et blottit son dos contre le ventre de la mère. Il grandit dans le sens de la hauteur.
Dans certains cas très rares, le déni de grossesse peut mener à l'infanticide. Pour le docteur en psychopathologie Hélène Romano, dans les cas d'infanticides, des "femmes de tous âges, de toutes catégories socio-professionnelles" sont concernées. Des femmes qui ne souffrent pas forcément de troubles psychiatriques et dont le comportement demeure très mystérieux.
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