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Un gang de jeunes tortionnaires arrêté au Petit-Quevilly

Onze adolescents de 15 à 20 ans ont été interpellés. Depuis janvier 2012, ils opéraient dans une cité de l'agglomération de Rouen.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le Petit-Quevilly, dans l'agglomération de Rouen (Seine-maritime). Capture d'écran de Google Maps. ( GOOGLE MAPS / FRANCETV INFO )

Onze jeunes du Petit-Quevilly (Seine-Maritime) ont été arrêtés par la brigade criminelle de la Sûreté départementale, a révélé samedi 29 mars le quotidien local Paris Normandie. Ces adolescents, âgés de 15 à 20 ans, s'en prenaient à des personnes vulnérables dans une cité de l'agglomération de Rouen. Depuis janvier 2012, ils auraient fait une dizaine de victimes. Ils squattaient leur appartement et leur faisaient vivre un calvaire.

"Parce qu’ils connaissaient tel locataire un peu faible d’esprit, parce qu’ils savaient que celui-ci ou celui-là aime bien l’alcool, ils faisaient alors copain-copain avec lui, ramenaient une bouteille de temps en temps et investissaient l’appartement progressivement", a raconte une source proche de l'enquête à Paris Normandie.

Information judiciaire ouverte pour "tentative d'homicide"

"Ensuite, les jeunes s’appropriaient les lieux. Après quelques jours, ils étaient carrément chez eux. Ils se servaient dans le frigo, dormaient dans le canapé, taguaient les murs, urinaient dans le salon... L’hôte désigné n’avait pas le droit de sortir, il était enfermé dans son logement. Il n’avait plus rien à redire, sinon il se faisait frapper. Même s’il ne disait rien d’ailleurs, il était frappé." "Ils sont même allés jusqu'à frapper l'une [de leurs victimes] avec des battes de base-ball, à la brûler avec des cigarettes et à lui uriner dessus", a confié une source judiciaire au journal régional.

Une information judiciaire a été ouverte pour "tentative d'homicide", "séquestration", "extorsion aggravée" et "vol avec violences". Six des onze suspects ont été écroués. Les autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Mineurs et majeurs encourent la cour d’assises et jusqu’à 25 ans de réclusion criminelle pour les faits qui leur sont reprochés, rappelle Paris Normandie.

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