Soupçonné à tort d'être un "pervers sexuel", il meurt lors de son interpellation
Un retraité au comportement jugé inquiétant par des parents qui le voyaient régulièrement devant l'école de leurs enfants est mort d'une crise cardiaque.
Un retraité soupçonné d'être un "pervers sexuel" est mort lundi 28 novembre d'une crise cardiaque, peu après son interpellation par la police. Des parents trouvaient que l'homme avait un comportement inquiétant car ils le voyaient régulièrement devant l'école de leurs enfants à Brest (Finistère).
L'homme habitait Bellevue, un quartier populaire dans la périphérie de Brest. Sous curatelle, et sans antécédent judiciaire, il avait fini par éveiller des inquiétudes chez des parents d'élèves en se postant sur le trottoir en face du portail de l'école alors que la sonnerie retentissait. Les parents étaient particulièrement sur la défensive car le retraité avait été vu quelques jours plus tôt en compagnie d'une fillette qui avait échappé à l'attention de sa mère. Il l'avait prise par la main et l'avait ramenée devant l'école avant de la remettre à un membre du personnel.
Selon le chef de la sûreté urbaine de Brest, le commissaire Yves Floc'h, l'homme a été désigné lundi à la police comme ayant eu un comportement suspect à proximité de l'école, ce qui a motivé son interpellation en "flagrant délit".
L'homme n'était pas fiché
Le retraité "a été poursuivi par des passants et rattrapé à l'entrée de son immeuble", raconte Yves Floc'h. Puis, "il a été menotté et positionné dans un véhicule de police. Il n'y a pas eu de violence mais, brusquement, cette personne a fait un malaise", poursuit-il. Selon le commissaire, la police n'avait rien à reprocher à cet homme, qui n'était pas fiché.
"Il n'était pas méchant du tout ! Il était différent, témoigne une voisine de palier du retraité. Ce monsieur ne savait pas se défendre. Il était agressé dès qu'il était dans la rue, les gens mais surtout les jeunes l'insultaient. Il ne méritait pas ça.". Elle pense que l'homme a été "effrayé par la police", ce qui aurait causé son malaise cardiaque.
Du côté des parents, les réactions sont plus froides. "Il est mort, je n'ai pas de réaction. Je pense que c'est un mal pour un bien. Maintenant, je suis tranquille", dit une mère de famille. Pour Nathalie, mère de trois enfants, "il avait une attitude suspecte, il n'était pas net".
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