Souhel Hanna-Elias, fiché au grand banditisme, a été abattu vendredi matin dans un cyberfacfé du centre de Marseille
L'homme, surnommé "Joël le Turc", était un ancien lieutenant de Francis le Belge, un des parrains du milieu marseillais, assassiné en 2000.
Souhel Hanna-Elias a été tué par deux hommes arrivés à moto et à visage découvert.
Il se trouvait dans un cybercafé de la rue Saint-Sébastien, près de la place Castellane (6e arrondissement).
"Il était attablé devant un ordinateur du cybercafé quand deux hommes sont arrivés à moto et ont fait feu sur lui, plusieurs coups de feu de gros calibre, et il en est mort", a déclaré Christophe Barret, procureur adjoint de la République de Marseille. Il n'a pas confirmé formellement l'identité, une vérification des empreintes digitales étant en cours.
Selon une source proche de l'enquête, l'homme aurait été touché de quatre balles de calibre 11-43.
Né en 1956, "Joël le Turc" était considéré par les policiers comme une figure du banditisme français et connu pour sa discrétion et sa prudence. Il avait fréquenté de nombreux caïds, comme Francis Vanverberghe, dit le Belge, dont il aurait été le bras droit.
Associé à la French Connection, un réseau de trafic d'héroïne entre la France et les Etats-Unis dans les années 1970, Francis le Belge a régné sur le milieu marseillais pendant des années, avant d'être abattu en septembre 2000 à Paris.
Souhel Hanna-Elias avait également été proche de Raymond Minhière, dit le Chinois, plusieurs fois condamné pour trafic international de stupéfiants et association de malfaiteurs.
Souhel Hanna-Elias était soupçonné d'avoir repris une partie des activités de Francis le Belge dans le jeux. Il s'en défendait, affirmant être devenu un chef d'entreprise honnête.
Celui qui était surnommé dans le milieu "le Cobra", "le Turc" ou encore "le Bouc" se partageait entre Paris et Lyon. Il évitait de se rendre à Marseille où vit une partie de sa famille.
Son assassinat s'inscrit dans une série de règlements de comptes liés au grand banditisme ou au trafic de stupéfiants qui ensanglantent Marseille depuis des mois.
Le 20 juillet, un autre membre du grand banditisme, Roland Gaben, avait été abattu d'une dizaine de balles dans un quartier résidentiel, près de l'hôpital Nord (15e arrondissement).
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