Six jeunes suspectés de vouloir aller samedi à La Défense pour une rixe ont été déférés dimanche au parquet

Les deux majeurs et quatre mineurs, parmi d'autres, auraient voulu en découdre avec des jeunes des Hauts-de-Seine. Ils ont été déférés à Versailles.

Le parquet a demandé le placement en détention d'un des deux majeurs qui seront jugés mardi en comparution immédiate. Pour les mineurs, le parquet a requis leur placement sous contrôle judiciaire.

"Le placement sous contrôle judiciaire peut entraîner pour un mineur un placement dans un centre fermé selon ses antécédents judiciaires", a expliqué un magistrat à l'AFP.

Les six jeunes avaient été interpellés samedi après-midi en gare de Houilles (Yvelines) en direction de Paris, avec cinq autres qui ont été relâchés dimanche. Ils se trouvaient dans un groupe d'une quarantaine de jeunes, pour la plupart originaires de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines).

Le train a été bloqué à la demande de la police afin de procéder à ces interpellations et "d'empêcher une bagarre entre bandes" en Ile-de-France "qui aurait pu dégénérer".

"Armés de matraques et de béquilles", ces jeunes gens "envisageaient d'aller "en découdre" à La Défense avec d'autres de Nanterre (Hauts-de-Seine)", a assuré la préfecture.

L'alerte avait été donnée en début d'après-midi par les PC sécurité de la police des transports de la préfecture de Police de Paris ayant remarqué que des jeunes de différents quartiers pauvres de villes des Yvelines (Mantes-la-Jolie, Achères, Les Mureaux, Chanteloup-les-Vignes et Sartrouville) convergeaient vers la Défense.

Parallèlement, la police a empêché d'autres groupes venus en bus d'accéder au centre commercial de la Défense où les attendaient des jeunes des Hauts-de-Seine et où trois d'entre eux ont été interpellés, selon une source proche de l'enquête.

Les enquêteurs tentaient dimanche de comprendre les motivations de ces jeunes qui ont, semble-t-il, communiqué entre eux par SMS.