Selon le conseiller spécial de M.Sarkozy, des négociations sont possibles sur certains points de la réforme
Invité de "Dimanche soir Politique" itélé/France Inter/Le Monde, Henri Guaino a affirmé que des modifications ne seraient possibles que si leur "impact financier" ne "remet pas en cause l'équilibre" du projet de loi.
Il s'est en revanche montré inflexible sur un point: l'âge légal du départ à la retraite, qui devrait passer de 60 à 62 ans.
"Les négociations ne se feront que dans la mesure où l'impact financier ne remettra pas en cause l'équilibre qui a été trouvé et qui nous permet d'assurer l'équilibre des comptes à l'horizon d'une dizaine d'années", a déclaré M.Guaino.
"Rien n'est absolument intangible, sauf l'âge de départ à la retraite, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'efforts à faire pour les carrières longues et les carrières courtes, pour tenir compte de la pénibilité, pour tenir compte du rythme du travail des femmes", a insisté le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
Pour autant, il a dit "ne pas croire que sur les grandes variables de la réforme, on puisse beaucoup bouger". "Si on devait le faire, il faudrait faire des sacrifices ailleurs", a-t-il prévenu.
De nouvelles propositions cette semaine selon Guéant
Plus tôt dimanche, lors du "Grand rendez-vous" Europe 1/le Parisien, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant avait déjà tenté de déminer le terrain.
Il a affirmé que le gouvernement ferait "dans le courant de la semaine", c'est-à-dire après la journée de mobilisation de mardi, "des propositions supplémentaires" sur la réforme des retraites concernant la pénibilité, les longues carrières et les poly-pensionnés.
Mais il a prévenu lui aussi que "le fond" de la réforme ne pouvait "pas changer" car "la réforme est nécessaire".
C'est mardi que débute à l'Assemblée l'examen de la réforme des retraites défendue par le ministre du Travail Eric Woerth, affaibli par l'affaire Bettencourt. Les syndicats appellent à une journée de mobilisation contre cette réforme le même jour, mardi.
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