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Royal pointe le rôle de Trierweiler dans ses défaites successives

Battue aux législatives à La Rochelle, la présidente de Poitou-Charentes se confie au "Point", jeudi 21 juin. Elle revient sur ses revers depuis 2007. Et avance une coupable : Valérie Trierweiler. 

Article rédigé par franceinfo
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Lundi 18 juin, Ségolène Royal sort du Conseil régional à Poitiers. La présidente, défaite aux législatives la veille, a tenu à présider la séance.  (ALAIN JOCARD / AFP)

Ségolène Royal explique ses échecs par une étonnante théorie du complot. Battue aux législatives, dimanche 17 juin, dans la 1re circonscription de Charente-Maritime, la présidente socialiste de Poitou-Charentes s'est confiée au Point. Dans un article paru ce jeudi 21 juin, intitulé "Au Moyen Age, j'aurais été brûlée !", elle explique les raisons de ses défaites successives depuis 2007 : présidentielle, congrès de Reims (pour l'élection du premier secrétaire du PS), primaire socialiste, législatives.

• Tout est de la faute de Valérie Trierweiler ?

Le tweet vengeur de sa rivale devient, selon Le Point, l'explication à toutes ses défaites. Les médias qui ne la soutiennent pas, les socialistes qui rechignent à se ranger derrière elle, l'absence de soutien de François Hollande pour battre Nicolas Sarkozy en 2007. "Je me dis qu'en 2007, ça n'a pas dû arranger les choses. Je comprends pourquoi François ne m'a pas aidée." 

"En 2007, je me suis dit : ça va passer, ça va s'arranger. Donc j'ai encaissé, confie-t-elle au Point. [Valérie Trierweiler] a profité de la situation. C'était facile, elle suivait le PS, elle suivait le premier secrétaire. Dans un pays anglo-saxon, le jour même, c'est le licenciement. Mais Paris Match n'était pas mécontent de me voir affaiblie, alors ils l'ont laissée volontairement, comme tous les autres qui savaient." Elle cite notamment Lagardère, le propriétaire de Paris-Match, et Nicolas Sarkozy. 

• "Je suis ravalée au rang de machin à trois"

Le 12 juin, le tweet de la Première dame de France, qui a apporté son soutien au dissident socialiste et rival de Ségolène Royal à La Rochelle, Olivier Falorni, a déclenché une tempête médiatique.

"Je lis des articles sur les monarques, leurs maîtresses, leurs femmes. Mais c'est horrible ! Je suis une femme politique, je me bats, et je suis ravalée au rang de feuilleton, de théâtre de boulevard, de machin à trois, de trio !" s'indigne t-elle dans l'hebdomadaire.

Ségolène Royal raconte avoir réconforté plusieurs fois sa fille au téléphone. Cette dernière et son fils Thomas étaient à ses côtés au soir du deuxième tour, tout comme ils l'avaient été après sa défaite à la primaire socialiste, en octobre 2011. 

Ségolène Royal poursuit : "C'est l'inversion des rôles. C'est moi dont la famille a été bousillée, c'est moi qui pourrais avoir de la rancœur."

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