Précarité étudiante : le coût de la vie étudiante en forte hausse pour cette rentrée
Les étudiants sont parmi les premières victimes de la crise économique et de l'inflation. Certains sont contraints de trouver un, voire plusieurs emplois pour survivre. Les mesures annoncées par le gouvernement ne convainquent pas les syndicats.
Pour cet étudiant en médecine, la rentrée 2022 est particulière. À 24 ans, il va vivre pour la première fois en colocation. "Là, c'est l'endroit où je dors actuellement. Je me suis organisé un petit espace dans le salon parce que, dans la chambre [...], il y a quelqu'un qui va venir en colocation", explique Antoine Thiry. Sans cela, il lui serait impossible de boucler son budget, malgré deux emplois et des stages à l'hôpital. "J'ai dû faire, en plus, un prêt de 30 000 euros pour le loyer et les dépenses liées aux études."
Les mesures du gouvernement jugées insuffisantes
Comme lui, ils sont nombreux à vivre une rentrée difficile. Dans son rapport annuel, l'UNEF chiffre la hausse du coût de la vie étudiante à 6,64%, soit une augmentation de 428,72 euros par an. "Les étudiants sont de plus en plus [nombreux] à avoir un emploi, parfois même à les multiplier. Quand vous n'en avez qu'un et qu'il arrive à apporter le complément nécessaire pour pouvoir vivre, c'est bien. Mais quand vous allez devoir en avoir plusieurs...", s'inquiète Laurent Jeannin, maître de conférences à l'université de Cergy-Pontoise. En réponse, le gouvernement a annoncé cet été une hausse des APL de 3,5%, et un chèque exceptionnel de 100 euros pour les étudiants boursiers. Des mesures jugées insuffisantes par les syndicats étudiants.
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