Allocation de rentrée scolaire : la présidente de la Délégation aux droits des enfants à l'Assemblée nationale va se "rapprocher de la Caisse des dépôts pour comprendre ce qui bloque"
"En tant que présidente de la Délégation aux droits des enfants, je vais me rapprocher dans les prochaines semaines de la Caisse des dépôts et consignations pour comprendre ce qui bloque", annonce mardi 29 août sur franceinfo Perrine Goulet, députée Modem, à la tête de la Délégation aux droits des enfants à l’Assemblée nationale.
Elle réagissait à l'information franceinfo expliquant que plus de la moitié (58%) des 50 000 enfants placés en famille d'accueil ou en foyer n'a pas perçu leur allocation de rentrée scolaire, ce qui représente 19 millions d'euros non réclamés, actuellement dans les coffres de la Caisse des dépôts et consignations depuis 2016, date à laquelle la loi a changé.
"Est-ce que la Caisse a le nom, le prénom, la date, le lieu de naissance des enfants ?", questionne Perrine Goulet. "On doit savoir où ils sont et leur envoyer une information comme quoi ils peuvent avoir accès à ce pécule".
Un manque de communication
Face à ce constat, la députée admet : "On ne peut qu'être gênés que ces enfants n'aient pas les informations". Selon elle, "le système est bon". Le fait que ce soit la Caisse de dépôts et consignations qui garde ce pécule est "une avancée majeure pour ces enfants". Le problème se situe donc dans le manque de communication pour l'élue : "Visiblement, il y a des problèmes d'information".
Elle pointe donc du doigt les "Conseils départementaux" qui "doivent informer le jeune, un an avant son départ mais également dans le projet pour l'enfant, donc les enfants devraient normalement être informés". Les Conseils départementaux ne sont pas les seuls à devoir informer les personnes concernées, "dans ce même décret [de 2016], la Caisse des dépôts doit aussi pouvoir signaler [ces informations] puisqu'elle a les coordonnées de l'enfant", ajoute l'élue.
Former "tous les travailleurs sociaux"
Pour Perrine Goulet, il "est important qu'on se pose la question de pourquoi ça ne fonctionne pas". Il y a un véritable enjeu selon elle : "Que la loi de l'aide sociale à l'enfance soit appliquée réellement par tous les Conseils départementaux". Et la députée d'ajouter : "Je pense qu'il faut également qu'on forme tous les travailleurs sociaux et tous ceux qui gravitent autour pour avoir le maximum d'informations pour accompagner les jeunes".
Sur les 50 000 enfants placés, devenus majeurs depuis 2016, seuls 42% ont touché leur allocation de rentrée scolaire. La somme oscille autour de 885 euros par personne. Elle alimente un compte bloqué et doit être versée aux bénéficiaires concernés (dans ce cas des enfants placés en famille d'accueil ou en foyer) à leur majorité.
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