L'Etat va-t-il se mettre au régime sec ?
Selon "Le Figaro", seuls l'Education, la Justice et l'Intérieur échapperaient aux coupes prévues par le gouvernement. Dans les autres ministères, la diminution équivaudrait au non-remplacement de deux fonctionnaires sur trois.
François Hollande a promis de ne pas toucher, voire d'augmenter, les effectifs de l'Education nationale, de la Justice et des forces de l'ordre. Mais les autres ministères devront sérieusement se serrer la ceinture, affirme Le Figaro mercredi 20 juin. Le président estime ces informations "invraisemblables", le ministre du Travail Michel Sapin ne confirme pas "point par point". Jeudi, Matignon a démenti ces chiffres.
Les chiffres que souhaite prendre le gouvernement comme base de négociation avec les différentes ministères sont une diminution des effectifs "en moyenne de 2,5% par an de 2013 à 2015 inclus. Ce qui équivaut au non remplacement de deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite", selon Le Figaro.
Matignon dément les chiffres évoqués
Ces chiffres "ne sont pas ceux du gouvernement" a rétorqué Matignon, jeudi en fin de matinée, selon l'Agence France-Presse. "Les arbitrages seront rendus à la fin du mois, le cadrage interviendra fin juin", souligne le cabinet du Premier ministre.
Matignon conteste aussi la baisse des dépenses des frais de fonctionnement dans les ministères avancée par Le Figaro. Pour le quotidien, le gouvernement aurait pour objectif de faire baisser de 10% les frais de fonctionnement dès l'année prochaine, puis de 3% les années suivantes, dans les mêmes ministères. "Enfin, l'exécutif travaille sur une baisse de 40% des 'dépenses d'intervention' de l'Etat", qui incluent notamment les aides à l'agriculture et à la culture, affirme Le Figaro. Les aides sociales seraient épargnées. Bercy, contacté par le quotidien pour confirmation, a également indiqué ne pas être d'accord avec ces chiffres.
"J'en aurais été informé", dit Hollande
"Cela me paraît invraisemblable, a répondu François Hollande, interrogé par Le Monde. Si tel était le cas, j'en aurais été informé, tout de même", a-t-il ajouté depuis Rio, où il se trouve pour la conférence des Nations unies sur le développement durable.
"Je ne confirme pas point par point ces chiffres" et ils "ne sont pas forcément justes point par point, c'est au gouvernement et aux ministres concernés de le dire dans les jours et les semaines qui viennent", a ajouté le ministre du Travail Michel Sapin, interrogé sur Europe 1. Pour lui, les informations du Figaro ne sont pas "une révélation", "c'est simplement la traduction de ce que François Hollande a dit pendant toute la campagne électorale, sur les effectifs de fonctionnaires : c'est qu'il n'y aura pas de diminution globale du nombre de fonctionnaires".
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