Quand Buisson fils tacle Buisson père
Le fils de l’ex-conseiller très à droite de Sarkozy à l’Elysée confie qu'il ne supporte plus les propos de l'artisan de la droitisation de l'UMP.
"Ce n'est pas une lettre à mon père, mais un haut-le-cœur." Bonne ambiance chez les Buisson. Le fils de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Patrick Buisson, ne mâche pas ses mots dans les colonnes du Point daté du 13 juin. Georges Buisson confie qu'il ne supporte plus les propos de celui qui est à l'origine de la droitisation du discours de Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle de 2012. Il esquisse le portrait d'un père assoiffé de "revanche", tout en étant empêtré dans "l'affaire des sondages de l'Élysée", dans laquelle il aurait embarqué son fils, malgré lui.
"Des années durant, j’ai subi à la maison le discours de mon père, qui embarquait la religion dans une croisade politique à coups de références bibliques, parfois erronées", explique-t-il au Point. Le fils a donc décidé de se démarquer. "Aujourd’hui, je ne supporte pas qu’il fasse ses déclarations sur la voie publique, en multipliant les interviews dans la presse." Les dernières déclarations de Patrick Buisson datent du 8 juin dernier dans Le Monde.
"Tracer des frontières partout"
Georges Buisson insiste tout particulièrement sur l'importance de la religion pour son père, ex-directeur de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute. Elle inspire directement sa vision de la politique : "Ses commandements tenaient en peu de chose. Puisque le Messie était venu sur Terre apporter la division en même temps que l'épée, il en avait conclu qu'il était urgent, dans un univers mondialisé, de tracer des frontières partout : spatiales, sécuritaires, scolaires, sociales. Lui-même avait donné l'exemple en dressant une solide barrière entre son cœur et son esprit."
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