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Prothèses mammaires PIP : un nouveau cas de cancer signalé

 L'Afssaps renforce ses recommandations de suivi des femmes concernées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une prothèse mammaire défectueuse de la société Poly Implant Prothèse, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 10 juin 2010. (GERARD JULIEN / AFP)

Un nouveau cas de cancer a été signalé chez une patiente porteuse de prothèses mammaires PIP, a indiqué jeudi 8 décembre l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

Ce cas de cancer du sein (adénocarcinome) a été déclaré lundi 5 décembre à l'Afssaps chez une patiente portant ces prothèses depuis plusieurs années. L'agence renforce ainsi ses recommandations de suivi des femmes concernées.

Les porteuses de prothèses PIP doivent être vigilantes

"Toute rupture, suspicion de rupture ou de suintement d'une prothèse doit conduire à son explantation, ainsi qu'à celle de la seconde prothèse", ajoute-t-elle. De surcroît, le retrait préventif de cette prothèse "même sans signe clinique de détérioration de l'implant" doit être discuté avec les femmes concernées.

En France, 30 000 femmes seraient porteuses de ces prothèses fabriquées par la société Poly Implant Prothèse (PIP). Le 21 novembre, Edwige Ligoneche, 53 ans, ancienne porteuse de ces implants, est morte d'un lymphome, une forme rare de tumeur.

L'Afssaps a tout de même souligné que "les cancers du sein peuvent apparaître chez toutes les femmes porteuses de prothèses", quelles qu'elles soient.

Une information judiciaire ouverte pour "homicide involontaire"

Une information judiciaire contre X a été en outre ouverte jeudi à Marseille pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité et de prudence", après que la mère d'une femme porteuse de prothèses mammaires PIP, morte d'un cancer en 2010 dans le Gers, a déposé plainte, a annoncé le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest.

Cette information n'a pas été ouverte en lien avec le cas d'Edwige Ligoneche, dont la plainte "n'a pas été formellement reçue", a précisé le procureur.

Du silicone industriel en cause

Le parquet de Marseille, qui a reçu plus de 2 000 plaintes, avait déjà ouvert une information judiciaire pour "blessures et homicide involontaire". Une première enquête préliminaire, ouverte en 2010, avait révélé que la société PIP utilisait du silicone industriel à usage non médical.

Il a été constaté un taux de rupture anormal de ces prothèses, de l'ordre du double en termes de fréquence comparé aux autres fabricants. Les implants PIP ont été retirés du marché par l'Afssaps en 2010.

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