Socialistes et écologistes s'accordent sur la filière MOX
Les deux partis s'affrontaient depuis mercredi après la découverte d'une phrase escamotée dans leur accord électoral pour les législatives. Elle est réapparue jeudi, avec des explications des négociateurs.
Cela suffira-t-il à calmer les esprits ? Un terrain d'entente a été trouvé, jeudi 17 novembre, entre le Parti socialiste (PS) et Europe écologie-Les Verts (EELV) sur la filière MOX. Le sujet a semé la zizanie pendant plus de 24 heures entre les deux formations qui s'apprêtaient à conclure un accord pour les législatives de 2012.
Dans un communiqué commun, les négociateurs du texte Michel Sapin (PS) et Jean-Vincent Placé (EELV) précisent que la réconversion de la filière MOX n'est qu'une conséquence de la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité française. Quelques lignes qui permettent de retrouver un peu de sérénité dans cette affaire de lettres, de mots et de phrases. Explication de texte.
Mardi soir, une phrase disparaît
A l'origine de cette affaire, la phrase sur le MOX (un combustible nucléaire) qui figurait dans l'accord PS-EELV signé mardi 15 novembre par Cécile Duflot et Martine Aubry.
Elle stipule que les deux partis prévoient "une reconversion à emploi constant de la filière du retraitement et de fabrication du MOX, et des moyens de stockage des différents types de déchets, notamment le laboratoire de Bure, en centres d'excellence du traitement des déchets et du démantèlement".
Dans la soirée de mardi, cette phrase a disparu de la version validée par le bureau national (BN) du PS. "Nous avons tous reçu des textos en plein BN, nous demandant de retirer le texte. On n'a pas réussi à se mettre d'accord, donc on a retiré le paragraphe à la hussarde, après le vote…", raconte un participant sur Mediapart (article payant).
Le compromis de jeudi
La phrase retirée est finalement réintégrée le lendemain, dans les mêmes termes. Dans leur communiqué, les deux négociateurs en chef de l'accord estiment qu'il est "nécessaire d'en rappeler le sens". "La quantité de combustible nécessaire à l'approvisionnement des centrales en activité, ainsi que les besoins de retraitement de ces combustibles, se poursuivront mais diminueront", expliquent-ils. Les deux partis sont en effet d'accord pour une réduction de la part du nucléaire dans la production électrique.
En clair, la France continuera d'utiliser du MOX, mais dans des proportions inférieures. "C'est pourquoi il est prévu d'accompagner cette évolution progressive, d'un plan de reconversion", justifie le communiqué.
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