Nouvelle-Calédonie : "Si on veut le retour au calme, il faut des mesures", juge Manon Aubry, tête de liste de LFI aux élections européennes

De l'aveu même de Gabriel Attal, il reste "encore du chemin avant le retour à la normale". Pour Manon Aubry, tête de liste de La France insoumise aux élections européennes, "le calme et la fin des émeutes, ça ne se décrète pas. Ce qu'est en train de faire le président de la République, c'est de prendre une énorme boîte d'allumettes, la craquer, la lancer et après [dire] au feu", résume Manon Aubry, qui estime que la source des émeutes est "le passage en force du gouvernement sur le projet de loi constitutionnelle, qui décide de manière unilatérale le dégel du corps électoral." 

"Que le gouvernement donne un signe"

"On les avait prévenues sur à peu près tous les tons sur la situation abrasive que ça allait créer, et nous y voilà", poursuit Manon Aubry, qui estime que le gouvernement doit "[donner] un signe", tout en assurant, avec la France Insoumise, souhaiter "de toutes [ses] forces le retour au calme". 

"Si on veut le retour au calme, il faut des mesures qui permettent le retour au calme. Et ces mesures qui permettent le retour au calme, c'est d'une part, le retrait du projet de loi constitutionnel, d'autres part, la réouverture d'un dialogue avec toutes les forces en présence", précise Manon Aubry. Quant à la position de la France Insoumise, elle explique qu'il faut "faire évoluer le corps électoral", mais "avec de la concertation".