Nouvelle-Calédonie : la CCAT est pour "une médiation" pour discuter "avec des gens comme Edouard Philippe qui peut être à l'écoute des Calédoniens"

L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron a géré le dossier calédonien lors de son passage à Matignon.
Article rédigé par franceinfo
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Une manifestation de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) contre le projet de loi constitutionnelle visant à modifier le corps électoral en Nouvelle-Calédonie, à Nouméa le 28 mars 2024. (DELPHINE MAYEUR / HANS LUCAS / VIA AFP)

"Ce qu'on souhaite aujourd'hui, c'est qu'une médiation soit faite", déclare dimanche 19 mai sur franceinfo Christian Tein, responsable de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), qui regroupe les principales formations indépendantistes en Nouvelle-Calédonie.

Il rappelle qu'en mars, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) avait "exigé le retrait définitif" du projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les provinciales et avait aussi demandé la création d'une médiation "conduite par une personnalité de haut niveau afin de garantir l'impartialité de l'État et favoriser la reprise des discussions" entre l'État et les indépendantistes.

Christian Tein pense "à des gens comme Edouard Philippe qui peut être à l'écoute des Calédoniens". L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron a géré le dossier calédonien lors de son passage à Matignon. La CCAT ne demande pas de nouveau référendum, affirme Christian Tein. "Je pense qu'il faut discuter avec l'Etat français sur les modalités de transferts des compétences régaliennes. Puis, voir comment on essaie d'avancer ensemble" car "il y a moyen de trouver des solutions", estime-t-il.

"La CCAT a toujours été en responsabilité"

Plusieurs parlementaires dont la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, demande un report du Congrès de Versailles visant à entériner la réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral. Le responsable de la CCAT demande lui son annulation et "tout simplement le retrait du texte".

Les autorités ont directement mis en cause la CCAT dans les émeutes qui touchent la Nouvelle-Calédonie. Le collectif indépendantiste a été qualifié d'"organisation mafieuse" par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "La CCAT a toujours été en responsabilité", répond Christian Tein. Il assure que des appels ont été lancés pour demander aux manifestants mobilisés sur les barrages "de desserrer un peu l'étau" pour que "les gens puissent aller circuler librement, se soigner parce qu'il y a des dialysés".

Il ajoute qu'il y a eu "sept mois de mobilisation sans violence" et que "la violence vient des agents de l'Etat". Christian Tein pointe "la responsabilité" du gouvernement qui "a voulu passer en force sur le calendrier" de cette réforme constitutionnelle. "On n'a jamais dit aux gens d'aller casser" mais le problème c'est "qu'à chaque fois, le Parlement, le gouvernement, il est sourd".

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