Émeutes en Nouvelle-Calédonie : "Près d'une centaine d'entreprises ont été totalement détruites par le feu en 48 heures", selon le Medef local

D'après la présidente du Medef local, "tous types d'entreprises ont été touchées" . Certaines grosses industries, mais aussi des petits commerces, des pharmacies".
Article rédigé par franceinfo
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Un mur d'escalade brûlé à Nouméa le 15 mai 2024 après les émeutes en Nouvelle-Calédonie. (THEO ROUBY / AFP)

"Près d'une centaine d'entreprises ont été totalement détruites par le feu en 48 heures" et le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, explique Mimsy Daly, présidente du Medef local, mercredi 15 mai sur franceinfo. "C'est considérable" et "pour un territoire de la taille du nôtre, c'est une catastrophe économique".

Ces destructions "sans précédent" sont "vraiment ciblées sur l'agglomération de Nouméa et sa périphérie, le reste de la Nouvelle-Calédonie n'est pas du tout concerné". D'après elle, "tous types d'entreprises ont été touchées. Certaines grosses industries, mais aussi des petits commerces, des pharmacies".

"L'ensemble de l'économie est actuellement à l'arrêt"

"Ça a été un déchaînement de violence assez aveugle, une sorte de loterie de l'incendie. On ne savait jamais sur qui cela allait tomber. Ça a été 48 heures véritablement terribles et ça n'est pas terminé à l'heure où je vous parle", ajoute-t-elle. Le couvre-feu décrété dans l'agglomération de Nouméa est prolongé jusqu'à jeudi 6 heures.

Mimsy Daly veut maintenant une réponse de l'État encore plus forte. "L'état d'urgence, on l'attend et, je dirais même, de façon très urgente", déclare-t-elle après qu'un Conseil de défense a été organisé mercredi matin à l'Élysée. La droite et l'extrême droite plaident pour une telle mesure. De "premières pénuries" sont déjà constatées. "C'est essentiellement des médicaments, du fait d'un manque d'accès aux pharmacies, dont certaines ont été brûlées". Il manque aussi "du pain, des denrées de consommation très courantes". "L'ensemble de l'économie est actuellement à l'arrêt", résume-t-elle.

Ces émeutes arrivent au pire moment, pour elle. "On est frappés à un moment où l'économie est déjà très fragile, où nos comptes sociaux sont en grande difficulté, ce qui fait qu'on a très peu d'amortisseurs sociaux à cette crise", se désole-t-elle. De ce fait, "ça risque de créer des situations sociales de grande détresse".

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