Nouvelle-Calédonie : "Il ne faut pas penser que ça va être simple et rapide à régler", souligne l'ancien secrétaire d'État à l'Outre-mer Yves Jégo

Face à la situation, l'ancien secrétaire d'État préconise de "sécuriser et rétablir l'ordre mais aussi de prévoir une porte de sortie politique".
Article rédigé par franceinfo
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Des résidents se tiennent près d’un barrage routier qu’ils ont mis en place dans le quartier de Motor Pool à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) le 15 mai, 2024. (DELPHINE MAYEUR / AFP)

"Il ne faut pas penser que ça va être simple et rapide à régler", souligne l'ancien secrétaire d'État à l'Outre-mer Yves Jégo au sujet des émeutes en Nouvelle-Calédonie. "C'est plus qu’une insurrection, c'est un risque de guerre civile entre les indépendantistes et les loyalistes. Il faut prendre la situation avec une attention particulière car c'est compliqué à surmonter et la sortie n'est pas si évidente", estime Yves Jégo, qui se dit "très préoccupé". Ces émeutes, survenues après le vote d'un texte élargissant le corps électoral en Nouvelle-Calédonie, ont fait quatre morts, dont un gendarme.

La situation est particulièrement difficile à gérer en raison du "passé", "des tensions entre les populations" et de la taille de l'île car "il faut des moyens militaires ou policiers considérables" pour sécuriser l'ensemble du territoire qui s'étend sur plus de 18 000 km2. Yves Jégo décrit par ailleurs une jeunesse "qui vit dans la déshérence et s'empare de tous les sujets pour - comme c'est le cas aussi en métropole - casser, piller, brûler".

"Prévoir une porte de sortie politique"

Face à cela, l'ancien secrétaire d'État préconise de "sécuriser et rétablir l'ordre mais aussi de prévoir une porte de sortie politique". Il évoque la nécessité de la reprise d'un "dialogue" entre les élus des deux camps et de "travailler à un projet de territoire qui donne des perspectives à la jeunesse et montre que c'est un territoire avec une dynamique et pas seulement un territoire qui vit sur son passé".

Selon lui, au-delà de la mise sur pause de la révision constitutionnelle sur le corps électoral, il faut "un plan global, qui nécessitera peut-être une loi spécifique voire une loi de programmation d'un certain nombre de dispositifs".

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