Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois justifié, vendredi dans le Morbihan, la présence de la France en Afghanistan
Selon le président, qui présentait ses voeux aux forces armées au QG du 3e régiment d'infanterie de marine de Vannes - 5 hommes tués en 2009 en Afghanistan -, elle entend pleinement jouer son rôle dans la défense de la paix et du droit international.
Il n'a rien dit de l'envoi de renforts éventuels aux 3500 militaires français déployés dans le pays.
Cette décision pourrait intervenir après la conférence internationale sur l'Afghanistan prévue fin janvier à Londres.
Nicolas Sarkozy avait auparavant rencontré les familles des "marsouins" tombés au combat, a estimé que "les conditions d'un retrait ne sont pas réunies". Selon le chef de l'Etat, "nous devons continuer à aider les Afghans jusqu'à ce qu'ils soient en mesure d'assumer seuls leur sécurité et leur développement dans le cadre d'un pays souverain, stable et en paix, acteur du dialogue international."
"C'est pour cela que nos soldats sont présents en Surobi et en Kapisa, aux côtés de l'armée afghane. C'est pour cela que nous venons d'envoyer des gendarmes qui contribueront à la formation de la police afghane", a-t-il ajouté.
Sarkozy défend la réforme des armées
Le président de la République a insisté d'autre part sur la nécessité de mener jusqu'au bout la réforme des armées entamée l'an passé, même s'il a déclaré entendre "les interrogations, les inquiétudes parfois, sur la nouvelle organisation", notamment celle du soutien, un domaine où l'armée entend avoir recours à des sous-traitants.
"Ces efforts que vous avez consentis, avec le sens de l'intérêt général qui vous caractérise, ce sont des efforts partagés par la Nation tout entière", a-t-il souligné en insistant sur les nouveaux moyens prévus par la loi de programmation militaire. "En ces temps de difficulté économique, nous n'avons renoncé à aucun de nos engagements pour doter la France de la défense digne d'une puissance soucieuse de tenir son rang, en continuant à assumer les responsabilités mondiales que lui confèrent son histoire et son statut international", a-t-il encore dit.
Il a fait valoir notamment que l'armée française recevrait cette année ses premiers hélicoptères Tigre et 14 Rafale supplémentaires, ainsi que le nouveau canon Caesar sans oublier le satellite d'observation Helios II B lancé en décembre.
S'adressant aux élus, Nicolas Sarkozy est revenu sur la nouvelle carte des implantations militaires françaises, qui repose sur la création d'environ 90 "bases de défense", dont 11 font déjà l'objet d'expérimentations depuis 2009. La contrepartie en est la fermeture graduelle, qui a commencé l'an passé, de plus de 80 unités: régiments, centres d'instruction, services logistiques ou encore bases aériennes.
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