Nicolas Sarkozy a réuni mercredi le ministre de l'Intérieur et les principaux chefs de la police et de la gendarmerie
Au lendemain de la défaite de sa majorité aux élections régionales, le chef de l'Etat avait rappelé que la sécurité était "une priorité" de son gouvernement.
Rien n'a filtré de cette réunion, qui n'était pas à l'ordre du jour du président. Il s'agissait de préparer un "plan national de sécurité", selon une source proche du ministère de l'Intérieur.
Nicolas Sarkozy avait convoqué à cette réunion le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, le directeur général de la gendarmerie, le général Roland Gilles, dont le successeur le
général Jacques Mignaux a été nommé en conseil des ministres, et le
directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard.
Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, les directeurs centraux de la
sécurité publique, Jacques Fournier, de la police judiciaire, Christian Lothion
et du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, ont également participé à
cette "réunion de travail".
Lors de son intervention du 27 mars, Nicolas Sarkozy s'était félicité d'avoir réussi à "faire baisser le nombre des délits" mais avait concédé ne pas être parvenu à "juguler la montée de la violence dans les stades, dans les transports, dans les établissements scolaires".
"Je suis décidé à m'engager personnellement dans la lutte contre cette
violence", avait-il ajouté: "Ceux qui attendent ou qui espèrent une réaction
ferme de ma part ne seront pas déçus."
Signe de sa volonté de s'impliquer personnellement dans ce dossier, le président a fait nommer en Conseil des ministres à deux postes clé deux professionnels considérés comme des proches. Le général Jacques Mignaux, qui était l'un de ses conseillers place Beauvau, remplace le général Roland Gilles à la direction générale de la gendarmerie
nationale. Et l'ancien patron de l'unité d'élite de la police, le Raid,
Christian Lambert, a été investi préfet de Seine-Saint-Denis.
Cette dernière nomination consacre la volonté du chef de l'Etat de placer un "homme de culture policière" aux commandes du département d'Ile-de-France le plus touché par la délinquance, selon des sources place Beauvau.
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