Jusqu'où ira la colère et la violence contre la police dans les Antilles ? Après la Guadeloupe, c'est en Martinique que les forces auraient été visées par des tirs dans la nuit du 22 au 23 novembre. Le ministre de l'Intérieur a fixé le rétablissement de l'ordre comme préalable à toute discussion.
En Martinique, des barrages sont en flamme sur les ronds-points, mardi 22 novembre, avec des véhicules en feu. Une première nuit de violence a éclaté à Fort-de-France. Des impacts de balles sur des véhicules de police et banalisées ont été relevés. "C'est innommable. On peut avoir les revendications qu'on veut. De là à sortir les armes, c'est totalement anormal !", déplore Thierry Baucelin, secrétaire territorial du syndicat Alliance Police nationale. La justice a ouvert une enquête pour tentative de meurtre. Certains habitants ont lancé un appel au calme. "C'est un sentiment d'écœurement. On a franchi une limite qu'il faut redresser", estime Rosette Jean Louis, présidente du conseil citoyen de Sainte-Thérèse.
Violences en Guadeloupe
À 200 km de là, en Guadeloupe, le dispositif policier est toujours important à Pointe-à-Pitre. Malgré une nuit plus calme que les précédentes selon la préfecture, la tension reste forte. Un policier affirme avoir été pris pour cible dans la nuit de lundi à mardi. Face à cette situation tendue, au confinement et aux blocages à répétition, certains espèrent du changement. Un contexte compliqué, alors que l'essence commence à être rationnée dans certaines parties de l'île.
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