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Marne : le gérant d'un bar-tabac veut attaquer l'Etat à cause du plan vigipirate

En s'appuyant sur un rapport d'expertise qu'il a commandé, Philippe Da Fonte assure qu'il a perdu 90 000 euros en neuf mois à cause du plan vigipirate.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le gérant du bar-tabac, Le Clovis à Reims (Marne) a décidé d’attaquer l’Etat en justice à cause du plan Vigipirate.  (MAXPPP)

"Je me suis retrouvé sans boulot, sans bistrot, sans appartement, sans rien du tout", explique Philippe Da Fonte à RTL, lundi 14 novembre. Presque deux ans après la mise en place du plan vigipirate, son bar-tabac,e situé à Reims (Marne), a dû fermer ses portes. L'établissement, situé juste en face d'une synagogue, a souffert d'une présence policière puis militaire continue, selon Philippe Da Fonte. Il a donc décidé d'assigner l'Etat en justice, car il l'estime "responsable" de sa faillite. Son avocat, Emmanuel Ludot, a également écrit au Premier ministre et a assigné l'Etat en réparations devant le tribunal de Châlons-en-Champagne, précise RTL.

"Entre 25 000 et 30 000 euros de perte de chiffre d’affaires par mois"

Tout a commencé après les attentats contre Charlie Hebdo. "Tout était bloqué. Les stationnements étaient interdits, des barrières empêchaient tous véhicules de se garer, même pour quelques minutes. Un arrêt de bus a même été supprimé pour des raisons de sécurité.(...) Je ne me faisais plus livrer, car les camions ne pouvaient plus se garer. Très vite, je n’étais plus approvisionné en paquets de cigarettes ou en boissons", explique-t-il à l'Obs

En novembre 2015, Philippe Da Fonte est obligé de mettre la clé sous la porte. Aujourd'hui, l'ancien gérant de bar-tabac a commandé une expertise pour mesurer ses pertes. "J’estime que j'ai perdu entre 25 000 et 30 000 euros de chiffre d’affaires par mois. Si on retire les charges, j'estime avoir perdu environ 90 000 euros en neuf mois", assure-t-il.

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