Lycéennes en fugue : la presse va diffuser les photos de Camille et Geneviève
Les deux adolescentes, de 16 et 17 ans, ont quitté leur lycée le 4 décembre. Leurs parents en appellent aux médias.
C'est une première satisfaction pour les parents des deux lycéennes du Puy-en-Velay (Haute-Loire) en fugue depuis le 4 décembre. Les photos de Camille, 17 ans, et de Geneviève, 16 ans, vont être diffusées dans la presse nationale, bien que leur disparition ne rentre pas dans le cadre du dispositif "Alerte enlèvement", ont annoncé les parents jeudi 27 décembre, à l'issue d'une rencontre avec la substitut du procureur de la République au Puy-en-Velay.
Quiproquo sur la demande des parents
Les parents ont fait mercredi une nouvelle demande écrite à la justice afin que soit autorisée la diffusion à l'échelle nationale d'un avis de recherche concernant les deux adolescentes. Cette démarche leur avait été refusé dans un premier temps au prétexte que le cas n'entrait pas dans "le cadre du dispositif 'alerte enlèvement'".
Les deux mineures qui ont fugué il y a plus de trois semaines n'ont pas donné de nouvelles depuis le 11 décembre, date à laquelle la mère de Geneviève a reçu une lettre écrite par sa fille et postée de Toulouse. Les adolescentes avaient prétexté une visite à l'infirmerie de leur lycée le 4 décembre vers 9 heures pour prendre la fuite.
"C'est une fugue au départ mais maintenant, ça peut être un enlèvement", a indiqué Michel Lauran, le père de Camille, qui parle d'une possible "séquestration".
La piste de Notre-Dame-des-Landes abandonnée
Une procédure de disparition de mineurs a été ouverte au commissariat du Puy-en-Velay. Dans ce cadre, les proches des fugueuses ont été entendus et leurs photographies ont été diffusées au niveau national à l'ensemble des services enquêteurs, qu'il s'agisse de la police ou des gendarmes. Une mesure jugée insuffisante mercredi par les parents.
Selon les parents, les lycéennes, qui ont profité d'un covoiturage pour Toulouse, envisageaient de se rendre à Notre-Dame-des-Landes pour participer aux manifestations contre le projet d'aéroport. Mais cette piste ne serait plus d'actualité. Selon Sylvie Euvrard, la mère de Geneviève, les gendarmes ont mené l'enquête sur place et les parents des fugueuses eux-mêmes s'y sont rendus."Nous avons parlé avec les manifestants de Notre-Dame-des-Landes et ils ont bien compris notre détresse. S'ils les avaient vues, ils nous auraient prévenus, c'est certain."
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