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Les soldes d'hiver ont commencé mercredi matin partout en France pour cinq semaines

Acheter à prix barré est devenu une nécessité budgétaire pour une majorité de Français (56%), alors qu'il y a cinq ans, c'était encore "un plaisir" pour 53%, indique un rapport de l'Institut français de la mode (IFM) et du Crédoc.Ce sont à la fois les consommateurs les plus modestes et les plus aisés qui en profitent le plus.
Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
Vitrine pour les soldes d'hiver à Metz (janvier 2010) (AFP.)

Acheter à prix barré est devenu une nécessité budgétaire pour une majorité de Français (56%), alors qu'il y a cinq ans, c'était encore "un plaisir" pour 53%, indique un rapport de l'Institut français de la mode (IFM) et du Crédoc.

Ce sont à la fois les consommateurs les plus modestes et les plus aisés qui en profitent le plus.

Les commerçants espèrent écouler leurs invendus, notamment les articles qui leur sont restés sur les bras à cause de la neige, qui a compliqué voire bloqué en décembre l'accès de magasins, notamment lors de la semaine de Noël.

Les soldes devraient donc susciter une forte affluence, mais la nature des achats dépendra en partie de la météo, prévoit Pascale Hébel, directrice du département consommation au Crédoc. "Si le temps s'adoucit vraiment, les consommateurs auront moins envie d'acheter des manteaux", prévoit-elle. Même en cas de redoux, les gens savent que "février est souvent deux fois plus froid que janvier" et s'y préparent, tempère Charles Melcer, président de la Fédération nationale de l'habillement. "Il continue à faire froid dans pas mal d'endroits", ajoute Jean-Marc Génis, président de la Fédération des enseignes de l'habillement (FEH).

Les soldes et les promotions représentent près de 33% des ventes des distributeurs, contre 20% il y a dix ans. Les soldes d'hiver comptent le plus, un manteau étant plus coûteux qu'un débardeur.

L'aspect rituel des soldes saisonniers s'est estompé avec la multiplication d'occasions d'acheter à moindre coût: ventes privées, déstockage, promotions, soldes flottants...

Coups d'envoi donné par la ministre de l'Economie

Christine Lagarde et le secrétaire d'Etat au Commerce Frédéric Lefebvre ont donné mercredi matin à Paris le coup d'envoi des soldes d'hiver.

"Je suis heureux de dire que les soldes d'hiver sont ouverts parce que c'est un moment de fête. C'est surtout aujourd'hui une nécessité budgétaire pour des millions de Français" et qui est très attendu par les commerçants, a déclaré M. Lefebvre peu avant de couper un ruban symbolique devant les Galeries Lafayette. "Tous les Français sortent de la crise. De surcroît, l'épisode neigeux crée une attente très forte", a-t-il ajouté, disant souhaiter que "ce soit un moment ou chacun s'y retrouve, les consommateurs comme les professionnels".

Christine Lagarde, avait justifié peu avant sur France 2, le maintien des soldes flottants. "On a analysé avec Frédéric Lefebvre l'utilité, la satisfaction, et des consommateurs, et des détaillants, et on a un résultat qui est massivement en faveur du maintien des soldes flottants et des promotions", a-t-elle déclaré. "Quand on a modernisé les soldes, on a maintenu deux périodes fixes de cinq semaines et deux semaines flottantes utilisées au gré des commerçants. Les consommateurs sont contents, pourquoi changer ?", a-t-elle ajouté.

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